Podosphaera aphanis
Description du champignon
Podosphaera aphanis, comme la plupart des oïdiums, a un spectre d'hôte étroit ; il ne s'attaque qu'aux fraisiers cultivés (Fragaria ananassa en France) et à F. vesca, F. chiloensis et F. virginiana. L'oïdium du fraisier est un parasite obligatoire, il ne peut donc être cultivé que sur son hôte.
La germination des conidies ou des ascospores de P. aphanis, donne les hyphes produisant des appressoria. Ce sont des excroissances plates permettant la fixation du champignon sur la cuticule de la feuille. Ceux-ci vont alors développer des suçoirs qui en traversant la cuticule et la paroi cellulaire vont entrer dans les cellules épidermiques pour y puiser tous les nutriments nécessaires à son développement. Les suçoirs, aussi appelés haustoria, forment des sacs de forme globulaire ayant un cytoplasme granulaire.
A partir du mycélium superficiel se forment les conidiophores. Ils sont plus larges que les filaments mycéliens et mesurent 500 µm de long. Ils sont érigés alors que le mycélium reste plaqué sur la cuticule de la feuille (figure 1). Ils produisent entre 10 et 15 conidies en chaînes qui ont une forme de tonnelets et qui mesurent 15-20 X 30-35 µm (figure 2). Elles sont constituées à 50% de vacuoles qui contiennent de l'eau et des granules de réserves.
Lors de la reproduction sexuée, se forment les cleistothèces (périthèce sphérique et fermé); ils sont rond avec un diamètre de 90 µm. Au début, ils sont blancs puis deviennent brun sombre et presque noir à maturité (figure 3). Ils renferment chacun, un asque elliptique de 70 X 60 µm contenant huit ascospores de 15 X 20 µm (figure 4).