Didymella lycopersici
Biologie, épidémiologie du champignon
L'humidité est le facteur qui influence le plus le développement de Didymella lycopersici. En effet, la maladie est particulièrement dommageable à la suite de pluies, de rosées matinales prolongées, d'aspersions en plein champ. En serre, les attaques de ce champignon sont rencontrées sur les plantes situées généralement dans la zone la plus humide. L'eau stagnant sur les feuilles stimule la germination des spores, la pénétration des filaments germinatifs, et ultérieurement la formation des fructifications. Ce champignon se développe relativement bien à des températures comprises entre 13 et 29 °C, l'optimum se situant aux alentours de 20°C. Il affectionne plutôt les plantes âgées et/ou ayant reçu des fumures azotées ou potassiques réduites.
Les premières contaminations dans les cultures ont donc lieu au cours et à la suite d'une période humide, directement à travers la cuticule ou par l'intermédiaire des stomates. Le champignon envahit assez rapidement les tissus qu'il altère. Il y forme par la suite des fructifications d'abord brunâtres, puis noires (figure 1) qui sont de 2 types : les plus fréquentes sont les pycnides, les périthèces sont plus rares.
La dissémination de ce champignon a lieu essentiellement par l'intermédiaire des conidies qui sont dispersées grâce aux éclaboussures survenant durant une pluie ou une irrigation par aspersion, aux outils, aux mains et aux habits des ouvriers au cours des opérations culturales.
Didymella lycopersici se conserve entre deux cultures de tomate sur les débris végétaux et la matière organique dans le sol. Il peut être retrouvé sur les semences. Il semble pouvoir se maintenir également sur un certain nombre de solanacées cultivées ou non, comme l'aubergine, la pomme de terre, le poivron, la morelle noire (figure 2). On le rencontre également dans l'environnement des plantes en serre et/ou sur le matériel utilisé pour la culture : piquets, tuteurs, poterie ayant été en contact avec des plantes malades.