Taches brunes à noires
Les taches brunes à noires observées sur feuilles de tabac et exemplifiées ci-dessous, peuvent avoir différentes origines, aussi bien biotiques qu'abiotiques.
Figure 1 | Figure 2 | Figure 3 | Figure 4 | Figure 5 |
Parmi les causes parasitaires signalons plusieurs microorganismes pathogènes :
- des bactéries comme Pseudomonas cichorii (figure 1), et à un moindre degré Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum (Pectobacterium spp.) ;
- des champignons, tels que Alternaria alternata (figure 2a), Thanatephorus cucumeris (anam. Rhizoctonia solani) (figure 2b), ainsi que Corynespora cassiicola, Curvularia verriculosa, Phyllosticta nicotianae et Phytophthora nicotianae. Ajoutons par exemple que la présence d'Alternaria alternata sera caractérisée par le développement d'un velouté noir sur les taches constitué des conidiophores et des conidies du champignon. Thanatephorus cucumeris se signalera par un hyménium blanc grisâtre, disposé à la périphérie des taches ;
- des virus et notamment le Virus Y de la pomme de terre (Potato virus Y, PVY) ; le Virus des taches en anneaux du tabac (Tobaco ring spot virus, TRSV) (figure 3), le Virus de la maladie bronzée de la tomate (Tomato spotted wilt virus, TSWV) ; le Tobacco streak virus (TSV), et le Tobacco necrosis virus (TNV) (voir la fiche Autres virus parasites du tabac) ;
- le nématode Aphelenchoides ritzemabosi (figure 4).
Quelques affections non parasitaires peuvent être à l'origine de ces taches brunes, plus particulièrement des désordres nutritionnels ou diverses phytotoxicités.
Le brunissement partiel de la nervure principale et des nervures secondaires est un symptôme que l'on observe à l'approche de la récolte (figure 5). Ce symptôme est fréquemment attribué, à tort, aux effets de plusieurs espèces de Pectobacterium ou au PVY. Dans la majorité des cas, ce sont vraisemblablement des micro-organismes saprophytes, notamment des bactéries, qui profitent de l'état de maturité des feuilles pour s'installer sur les nervures. En période de pluie ou de brouillard, à la suite d'une irrigation par aspersion, l'eau a couramment tendance à être retenue et s'accumuler au niveau des nervures, ce qui facilite le développement de ces bactéries opportunistes.