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Thanatephorus cucumeris (A.B. Frank) Donk (1956)

Rhizoctone brun

 

- classification : Fungi, Basidiomycota, Agaricomycetes, Incertae sedis, Cantharellales, Ceratobasidiaceae
- synonymie : Rhizoctonia solani J.G. Kühn (1858)
- dénominations anglaises : damping-off, fruit rot


T. cucumeris (syn. R. solani) est mondialement répandu et signalé dans de nombreuses  zones de production des Cucurbitacées, et du melon. Il est capable d'infecter plusieurs centaines d'hôtes différents et plusieurs Cucurbitacées : pastèque, concombre, melon, courgette et courge, christophine,  margose (Momordica charantia), courge cireuse (Benincasa hispida) ...

Sur melon, ce champignon tellurique* est surtout connu pour provoquer des fontes de semis en pépinière, des lésions racinaires et au collet, des altérations sur la tige et sur les fruits. C'est notamment le cas en France ou il est fréquemment associé à cette plante.

Notons qu'il est considéré comme un marqueur biologique des sols maraîchers « fatigués » ayant porté à plusieurs reprises des Cucurbitacées et/ou d'autres cultures légumières sensibles. 

De nombreux travaux ont été menés sur ce champignon ubiquiste et polyphage afin de caractériser la diversité de ses souches. En effet, celles-ci diffèrent entre autres par leurs caractéristiques culturales, leur pouvoir pathogène et notamment leur spécificité d'hôte. Parmi les critères de différenciation étudiés, leurs affinités d'anastomoses ont permis d'établir plus d'une dizaine de groupes (AG), et parfois même des sous-groupes. Les connaissances à notre disposition sur les souches sévissant sur melon sont encore limitées. A titre d'exemple, des souches appartenant au groupe AG-4 ont été mentionnées à plusieurs reprises sur melon.

 
* Soulignons que plusieurs champignons, seuls ou en complexe (ceci variant en fonction des zones de production et des parcelles), ont été associés dans le monde (Japon, Israël, Espagne, Italie, USA) à des flétrissements et des effondrements de plantes de melon (vine decline, vine collapse), accompagnés par des lésions et des pourritures racinaires. Parmi les plus fréquents citons : Acremonium cucurbitacearum (Syn.Nodulisporium melonis, nommé maintenant Plectosphaerella melonis), Macrophomina phaseolina, Monosporascus connonballus, Pyrenochaeta lycopersici, des Pythium spp., Rhizoctonia solaniRhizopycnis vagum...
Dernière modification : 04/12/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)