Principaux symptômes

Les symptômes se manifestent généralement entre 15 à 25 jours après l'infection par les pucerons ; ceci en fonction des conditions de milieu (intensité lumineuse) mais aussi du stade d'infection et de la sensibilité variétale.

Dans un premier temps, des taches chlorotiques apparaissent sur le limbe des feuilles les plus âgées (figure 1), puis sur les feuilles intermédiaires (figure 2). Graduellement, ces taches s'étendent et deviennent franchement jaunes. A terme, on constate un jaunissement internervaire presque généralisé ; une zone de tissus encore verte persiste le long des nervures (figure 3). Les feuilles atteintes, en particulier celles de la couronne inférieure, peuvent présenter une zone nécrotique en bordure de limbe (figure 4). De plus, elles sont plus épaisses et cassent quand on les plie, ce qui permet de distinguer cette virose d'une sénescence physiologique prématurée. Par ailleurs, cette maladie a parfois été confondue avec une carence en magnésie.

Les infections précoces conduisent à une diminution importante du poids de la "pomme" des salades (jusqu'à 50%). Le stade phénologique de la plante au moment de l'infection et la sensibilité relative de la variété influencent l'importance des dégâts. En fonction de ces derniers, un parage plus ou moins sévère des salades sera nécessaire pour envisager leur commercialisation.

Chez les porte-graines infectés, la jaunisse internervaire est très caractéristique sur les bractées ; de plus, la quantité de graines produites est diminuée.

Aucune variation dans le degré d'agressivité de souches n'a été mise en évidence sur laitue, sauf aux États-Unis où un isolat particulier, le BWYV-ST9 possédant un ARN satellite, provoque des symptômes plus graves. Les infections mixtes BWYV+LMV ou BWYV+CMV provoquent des dégâts beaucoup plus conséquents. La synergie des effets du BWYV et du LMV chez la salade peut être à l'origine de la nécrose interne des nervures chez certaines variétés de batavia type iceberg.