Dégâts et nuisibilité
La femelle fait une incision de forme un peu courbe et longue d'environ 5 à 7 mm dans le sens de la longueur du rameau pour y déposer ses oeufs, incision qui entrave la circulation de la sève, aboutissant en fin d'été à la formation d'un "rougeau traumatique" de la partie postérieure du rameau (rougissement des feuilles). La formation d'un bourrelet cicatriciel noir (figure 1) dû à la réaction du cambium aux piqûres de ponte aboutit au "rougeau" de l'extrémité du rameau, à cause de la perturbation du flux phloémien des feuilles vers le cep (figures 2 à 7). Les feuilles peuvent aussi s'enrouler sur les bords pouvant, sur cépages rouges, rappeler des symptômes de flavescence dorée.
Les piqûres nutritiales des larves n'entraînent pas de dégâts sur la vigne, celles-ci se nourrissant principalement sur plantes basses (voir le cycle biologique).
Les dommages ne sont pas graves sur ceps adultes mais sont assez spectaculaires à l'automne (photos). A noter que quand des jeunes rameaux sont touchés, ceux-ci peuvent se dessécher complétement, surtout sur jeunes vignes.
Tous les cépages ne semblent pas réagir de la même façon aux piqûres de ponte, où le rougissement est plus ou moins marqué. En dehors de la vigne, de nombreuses espèces de plantes peuvent être parasitées par la cicadelle bubale, des arbres fruitiers comme le pommier ou le prunier, noyer et noisetier, ainsi que des arbustes d'ornement ou des résineux (peuplier, tilleul, cornouiller, chêne, lilas, etc.) et des plantes maraichères.