Moyens mis en oeuvre
Matériel
Pièges mécaniques (à guillotine, à pince, à dégagement), cf. Figure 1.
Technique
Repérer les traces d’activité (terriers, trous, grattage, tumulus) pour localiser des galeries
Pièges vulnérants
Les pièges vulnérants tuent directement les campagnols. Il s’agit soit de pièges à guillotine (ex. TopCat®…) soit de pièges à pince (ex. Putange®) positionnés dans les galeries de circulation, en évitant celles d’évacuation conduisant aux tumulus (campagnol provençal).
Le piégeur dispose d’un certain nombre de pièges (5 à 10 minimum) et « tourne » dans la parcelle, zone par zone, en vidant et réarmant les pièges.
Pièges non vulnérants
- Les pièges non vulnérants ne tuent pas directement les campagnols.
- Il s’agit de pièges dits à goulotte qui sont constitués d’un tube ou d’une boîte avec un système de porte anti-retour.
- Ces pièges (ex. pièges Standby®, Scherman®, Longworth®, Ugglan®…) sont placés au sol, le long d’un obstacle (souvent associés à une barrière physique), parallèlement à ce dernier et décalé de quelques centimètres.
NB : certains pièges à goulotte dits pièges à dégagement (ex. Standby®) comportent un mécanisme (toit ouvrant) qui permet à un prédateur (hermine, belette) de s’échapper.
Suivi
- Formation au piégeage (manipulation des pièges, connaissance des espèces cibles et non cibles)
- Surveiller les pièges très fréquemment
- Les vider et réarmer dès capture ou déclenchement (un piège déclenché ne piège plus)
- A déplacer en fonction des tumuli actifs ou lorsque l’animal a détecté le piège et le déclenche systématiquement sans se faire prendre
NB : le campagnol des champs ne crée pas de tumulus (ou des petits tumulus fabriqués lorsque l’animal rejette la terre d’excavation devant les entrées de terrier, surtout en fin d’hiver lorsque les rongeurs réaménagent leurs terriers ou creusent de nouveaux terriers, mais ces petits tumulus un peu écrasés sur leur sommet par les allers et retours incessants des animaux qui repoussent la terre, sont néanmoins difficiles à repérer).
Temps de travail
Temps variable selon la pression, équivalent à plusieurs journées par an, interventions sur au moins deux périodes de l’année.
Le temps de piégeage va dépendre : de la pression de piégeage, du nombre et du type de piège, de la densité de campagnols, de la présence de taupes, de l’enherbement (qui dissimule les indices), de l’importance de la prédation naturelle, du niveau de réinfestation à partir des individus réfractaires au piégeage et des populations environnant le verger. Il faut aussi distinguer le piégeage « curatif » (sur des populations en place) du piégeage d’entretien lorsque le piégeur a assaini le verger et va piéger pour contrôler la réinfestation.
En cas de forte pression, le piégeage devient beaucoup trop chronophage pour arriver à maintenir les populations à un seuil tolérable.