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Aménager des habitats pour favoriser les auxiliaires

 

 

Les infrastructures agro-écologiques (IAE) correspondent à des habitats semi-naturels qui ne reçoivent ni fertilisants chimiques, ni pesticides et qui sont gérés de manière extensive : ce sont par exemple des haies, des couverts herbacés ou fleuris… En favorisant la biodiversité et le maintien des chaînes trophiques, ces infrastructures favorisent les auxiliaires dont il est attendu un contrôle accru des ravageurs (régulation naturelle). Comme évoqué en introduction, l’effet recherché n’est pas une augmentation de la biodiversité générale, mais celle d’auxiliaires de biologie et régime alimentaire variés (« spécialistes » d’une catégorie de proies ou plus « généralistes »). La prédation (ou le parasitisme) par ces auxiliaires aura un effet en termes de protection du verger lorsqu’elle intervient à des périodes du cycle des ravageurs à faibles niveaux de populations et/ou pour des ravageurs qui peuvent être tolérés à un certain niveau de population dans le verger sans occasionner de dégâts ou de dommages.

 

La qualité des habitats semi-naturels peut être caractérisée par leur surface et la nature de leurs ressources (liée à leur composition botanique et à leur gestion) et par leur possibilité de relation avec d’autres habitats, appelée connectivité, à l’échelle de l’exploitation et du paysage. La connectivité est fonction de la présence de corridors (zones de végétation connectées) qui, par leur maillage, favorisent la dispersion des auxiliaires prédateurs et parasitoïdes à l’échelle du paysage et les possibilités de (re)colonisation en cours de saison. Par ailleurs, les parcelles de petite taille favorisent la régulation naturelle : l’effet d’une haie sur l’abondance des auxiliaires reste important dans le verger jusqu’à 60-80 m de cette IAE.

 

 

 

 

 

Dernière modification : 21/09/2015