Principaux symptômes
- Symptômes et dégâts
Pourriture lenticellaire, caractérisée par des nécroses circulaires, à contour net, de couleur brune assez uniforme, avec souvent la partie centrale plus foncée. En verger, les taches peuvent être très nombreuses, démarrant parfois sous forme de ponctuations noires qui évoluent rapidement à température ambiante (figures 1 à 5). En conservation, les symptômes sont confondus avec les gloeosporioses classiques, car elles apparaissent souvent en même temps (décembre – janvier en froid normal ou à partir de février – mars en atmosphère contrôlée), parfois un peu plus tôt, dès novembre. Les taches évoluent en devenant coalescentes, parfois en dépression.
Lorsque la nécrose évolue, des ponctuations brun-noir (acervules) apparaissent au centre (figure 6) : ces acervules éclatent et deviennent rose-orangés (couleur saumon) libérant les spores (figure 7). En conditions humides, une gelée sporale rose se forme en surface. La nécrose évolue ensuite en pourriture molle (figure 8). Les spores sont en forme de grain de riz.
- Confusion possible
Avec les autres "gloeosporioses", mais les fructifications foncées et la gelée sporale rose sont caractéristiques. Au microscope, les conidies ressemblent un peu à celles de N. perennans ou N. malicorticis. Dans certains cas, les tout premiers symptômes sont souvent confondus avec le Black Rot ou les ponctuations lenticellaires.
Pour reconnaître Colletotrichum, on recommande en cas de doute de laisser évoluer les fruits à température ambiante. Les taches qui seraient d'origine physiologiques n'évoluent pas. S'il y a développement de pourriture, il faut s'assurer qu'il s'agisse bien de Colletotrichum par la formation de gélée sporale rose, et non pas de Black rot, ou d'un autre parasite de blessure.
Il peut y avoir confusion au verger avec l'anthracnose due à Elsinoe pyri, dont les symptômes sont caractéristiques et n'évoluent pas ou très peu.