Les enjeux des production légumières
Les spécificités des productions légumières entraînent des enjeux particuliers auxquels les producteurs doivent faire face.
- Des enjeux économiques : il est important de maintenir un revenu acceptable pour le producteur. Les producteurs français étant en concurrence directe avec les producteurs européens voire mondiaux, il est primordial que les systèmes français restent compétitifs.
- Des enjeux qualitatifs : la réglementation définit la qualité sanitaire des produits avec des limites maximales de résidus pour chaque espèce légumière et l’absence de pathogènes pour l’homme (micro-organismes, mycotoxines…). Des cahiers des charges sont parfois plus exigeants que cette réglementation. Les consommateurs souhaitent des productions non traitées et sans défauts visuels.
- Des enjeux réglementaires : le plan Ecophyto vise à « réduire l’usage des pesticides en France ». À cela s’ajoute le retrait du marché des produits contenant les substances actives les plus préoccupantes. De plus, la directive cadre sur l’eau (DCE) impose d’atteindre un « bon état écologique et chimique » des masses d’eau d’ici 2015.
- Des enjeux concernant la pérennité de la protection chimique : les agriculteurs ont à leur disposition une faible gamme de produits phytopharmaceutiques. De plus, certains produits manquent d’efficacité. Enfin, des phénomènes de résistance des bio-agresseurs vis-à-vis de certains produits apparaissent. Cela explique l’intérêt d’avoir une bonne gestion des produits phytopharmaceutiques.
- Des enjeux environnementaux : les surfaces en cultures légumières ne représentent qu’environ 1 % de la SAU française, mais elles sont souvent concentrées dans des bassins de production situés dans des zones sensibles : zones côtières, alluvionnaires ou périurbaines.
- Des enjeux de santé humaine : l’utilisation de produits phytopharmaceutiques expose l’agriculteur à des risques pour sa santé s’il est insuffisamment protégé lors des applications. Par ailleurs, la consommation régulière de légumes est recommandée dans le cadre d’une alimentation équilibrée.
Au vu de ces enjeux, il apparaît nécessaire de développer des moyens pour réduire durablement la dépendance des systèmes légumiers à l’égard des produits phytopharmaceutiques.