Gérer les bioagresseurs à l'aide de moyens de contrôle alternatifs
Les moyens de contrôle alternatifs font appel à des méthodes autres que la protection chimique. Ils peuvent intervenir sur différentes étapes des cycles des bio-agresseurs et de la culture et se combiner pour limiter l’incidence des bio-agresseurs.
Les moyens de contrôle alternatifs peuvent être mobilisés en amont de la mise en place de la culture pour agir sur le potentiel initial des bio-agresseurs et ainsi limiter le développement des populations qui sont sources de contamination des cultures. Ils reposent principalement sur l’adaptation de la succession et le travail du sol (incluant la gestion des résidus de cultures).
Au cours du cycle de développement de la culture, les moyens mobilisables peuvent reposer sur des stratégies d’évitement. Elles consistent à éviter la concordance entre la présence du bio-agresseur et la période de sensibilité de la culture. Le principal levier est donc le raisonnement de la date de semis, de plantation ou de récolte.
En cours de culture, des stratégies d’atténuation peuvent également être mobilisées. Elles ont pour objectif de minimiser les « pertes » lorsque la culture et le bio-agresseur se trouvent en contact. Ces stratégies agissent essentiellement via une modification de l’état de la culture ou du milieu. L’idée est alors de réduire la sensibilité de la culture et d’éviter les conditions favorables au développement et à la propagation du ou des bio-agresseurs, en mettant en œuvre un ensemble de pratiques culturales pouvant être associées à un contrôle génétique, à des protections physiques ou du biocontrôle.