Risque pour l'homme et les animaux

 

Les problèmes sanitaires, liés aux soies urticantes de la processionnaire du pin commencent dès le troisième stade larvaire. Les soies urticantes sont libérées dans l'air par la chenille lorsque celle-ci se sent agressée ou en danger. Ses soies urticantes sont aussi très présentes dans les nids d'hiver, même après plusieurs années, c'est pourquoi il est dangereux de les manipuler même vides. Elles ressemblent à de petits harpons microscopiques qui se plantent dans la peau et libèrent en se cassant une toxine : la thaumetopoéine (Battisti et al. 2017).

 

Soies urticantes véhiculées par les chenilles de la processionnaire du pin - taille environ 200 microns (© I. Bornard-INRAE).

 

Quatre types d'atteintes peuvent être observées : cutanée, oculaire, respiratoire et allergique. L'atteinte cutanée provoque des démangeaisons, voire des œdèmes, et peut mettre jusqu'à deux semaines à disparaître (Contenus liés, figures 1 et 2). Si les soies, telles des fléchettes ne sont pas enlevées rapidement de l'œil, elles peuvent entraîner de graves conséquences : glaucome, cataracte… Enfin, suite à l'inhalation de poils, une petite gêne respiratoire peut se faire sentir, ou même dans certains cas une crise d'asthme.

Certains animaux sont aussi exposés aux risques liés à la processionnaire du pin comme le chien et les chevaux (Contenus liés, figure 3). Le symptôme le plus souvent rapporté est la nécrose de la langue, qui peut parfois s'accompagner d'œdèmes des babines et de vomissements.

Signaler la processionnaire du pin

 

Références : Battisti A., Larsson S., Roques A., 2017. Processionary moths and associated urtication risk: global change–driven effects. Annual Review of Entomology 62(1): 323-342.

Dernière modification : 06/10/2023
  • Auteur :
  • A Brinquin (INRAE)
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