La processionnaire du pin

Thaumetopoea pityocampa (Denis & Schiffermüller, 1775)



Mentionnée dès 200 ans avant notre ère, la processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa (Denis & Schiffermüller, 1775) est un Lépidoptère originaire du bassin méditerranéen qui, du fait des nuisances qu’elle engendre, a fait l’objet de nombreuses études.

Son nom scientifique vient du grec θαύματος [thaumatos] (= objet de merveille), ποιέω [poieo] (= faire, produire), πίτυς [pitus] (= pin) et κάμπη [kampê] (= chenille).

Le genre Thaumetopoea (Hübner, 1820) regroupe d’autres espèces défoliatrices et urticantes (Kawamoto & Kumada, 1984), telles que T. pinivora (Treitschke, 1834) et T. wilkinsoni (Tams, 1924) également inféodées aux pins, T. bonjeani (Powell, 1922) inféodée aux cèdres, et T. processionea (Linnaeus, 1758) inféodée aux chênes.

Présentation générale

La processionnaire du pin est principalement connue pour ses chenilles urticantes et grégaires qui se déplacent en file indienne, ainsi que pour les nids blancs et soyeux qu’elles tissent pour se protéger du froid durant l’hiver. Cette espèce se développe sur la plupart des pins (Pinus spp.), et peut également se développer sur cèdres (Cedrus spp.) et sur sapins de Douglas (Pseudotsuga menziesii) (Stastny et al. 2006). D’origine méditerranéenne, on la rencontre dans tous les pays du pourtour du bassin méditerranéen. Elle vit dans des environnements très variés, aussi bien en forêt qu’en milieux très urbanisés, sur des arbres isolés ou disposés en alignement (parcs, bords de route, ronds-points…). Cette espèce a un cycle périodique qui s’étale sur une dizaine d’années, avec des périodes de fortes infestations qui peuvent provoquer d’importantes défoliations, suivies d’années à faible densité (Li et al. 2015). La processionnaire du pin est une des espèces modèles pour l’étude des conséquences du changement climatique, retenue au niveau national par l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (bioindicateur ONERC depuis 2006), et au niveau international par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, citée dans le 4e rapport en 2007).

Références :

Li S., Daudin J.J., Piou D., Robinet C., Jactel H., 2015. Periodicity and synchrony of pine processionary moth outbreaks in France. Forest Ecology and Management. 354: 309-317.

Stastny M., Battisti A., Petrucco‐Toffolo E., et al. 2006. Host‐plant use in the range expansion of the pine processionary moth, Thaumetopoea pityocampa. Ecological entomology. 31(5): 481-490.

 

Plan de l'application:

Cycle de développement

Connaître son cycle par régions

Les différentes techniques de gestion à disposition

Ses ennemis naturels

Risques et bons gestes

Une aire de présence en progression

Signaler la processionnaire du pin

Ne pas confondre avec...

Références :
Kawamoto, F., & Kumada, N. (1984). Biology and venoms of Lepidoptera. Handbook of natural toxins.

Dernière modification : 06/10/2023
  • Auteur :
  • A Brinquin (INRAE)