Biologie

 

  • Cycle de développement :

 

 La durée de développement de P. citri dépend de la température, de la plante hôte et de l’humidité relative. La température influence le développement entier de la cochenille, de l’œuf à l’adulte, alors que l’humidité affecte particulièrement l’œuf et sévèrement les larves. Le développement de l’œuf à l’adulte est plus rapide et donc d’une durée plus courte à des températures et des humidités relatives élevées 

 

 

Ci-dessus le cycle de développement de Planococcus citri.

 

P. citri passe l’hiver dans le sol, au stade larvaire. Il n’y a pas de diapause. Lorsque les températures sont plus favorables, les cochenilles émergent une par une de leur cachette et s’installent sur leur plante hôte.

 

 

  • Biologie : 

 

Comme chez les autres coccoïdes et chez les aleurodes, la larve de premier stade est souvent appelée « crawlers ». Elle cherche très activement l’emplacement idéal pour s’installer et se nourrir. Elle est capable de se déplacer sur des distances raisonnables sur toute la plante.

 

Après le développement larvaire, dès qu’un mâle émerge de son cocon, il part à la recherche d’une femelle. Une fois fécondée, la femelle pond ses oeufs, puis elle se dessèche et meurt. Les mâles adultes ne se nourrissent pas et n’ont pour fonction que de féconder les femelles (figures 1, 2 et 3). De plus, ils ont une durée de vie plus courte, on les observe donc moins fréquemment que les femelles.

Il est possible cependant qu’il y ait des biotypes avec différents modes de reproduction.

 

 

  • Morphologie : 

 

Oeufs : pondus dans une espèce de sac allongé cotonneux, composé de filaments blancs cireux produit par la femelle et qui est situé dessous et derrière son corps (figure 2). Les œufs eux-mêmes sont jaune clair, ovales à ronds, et séparés les uns des autres par une couche de cire.

 

Adultes :

- femelles : lisses, recouvertes d’une fine couche de cire, et mesurent entre 2,5 et 4 mm de long et 2 à 3 mm de large. Vues de dessus, elles ont une forme ovale. Elles se déplacent très peu. On les distingue des autres cochenilles à corps mou grâce à leurs 18 paires de filaments cireux relativement courts qu’elles ont tout autour du corps sur le bord, et aux deux longs filaments qui se projettent de la partie postérieure. Près de la tête, les filaments sont plus courts que ceux situés vers la partie postérieure du corps. P. citri produit peu de cire, si bien que sa couleur jaune clair ou rose est visible au travers de la couverture cireuse. Elle a souvent une ligne longitudinale médiane plus foncée sur le corps.

- mâles : assez rares, ils sont plus petits que les femelles, et ressemblent à de petites guêpes : ils ont deux paires d’ailes et deux longs filaments sur la partie postérieure du corps. 

 

Larves :

- L1 : jaunes et recouvertes de cire, mesurent entre 0,5 et 0,7 mm de long et 0,2 à 0,3 mm de large. À ce stade, les larves mâles et femelles sont pratiquement identiques.

- L2 : légèrement plus grandes, plus foncées et moins actives que celles de premier stade. Il est possible alors de différencier les larves mâles des femelles. Les premières se fixent à la plante alors que les secondes restent mobiles pendant tout leur développement.

 - Nymphes / L3 :

             - la larve mâle forme une prénymphe marron foncé, qui se développe rapidement en nymphe, à l’intérieur d’un coton blanc cotonneux. Durant ce stade, l’insecte passe par une métamorphose complète.

             - La larve femelle ne fait pas de métamorphose complète, mais les larves de deuxième stade commencent à sécréter une substance blanche cireuse et s’installent afin de se nourrir. Elles subissent un léger changement dans leur forme et passent au troisième stade lors duquel elles atteignent leur maturité sexuelle. À ce moment-là, on compte sept segments antennaires, alors que l’adulte femelle en a huit.

 

 

  • Autres informations : 

 

Conditions optimales
Températures élevées, 25 à 60%HR. Au-dessous de 13 °C, les cochenilles cessent de pondre, et à 8°C leur développement cesse. 
Prolificité Dépend principalement de la température et de la plante hôte, varie de 100 à 600.
Sexe ratio 50 % de mâles et 50 % de femelles

 

 Contrairement aux autres espèces de cochenilles, pour ce que l’on sait, les femelles non fécondées de P. citri ne pondent pas et donc ne forment pas d’ovisac, mais continuent à se nourrir et, dans certains cas, vivent au-delà de huit mois.

Dernière modification : 19/02/2015
  • Auteur :
  • A Anonyme (Koppert Biological Systems)
Planococcus-citri1
Figure 1
Planococcus-citri2
Figure 2
Planococcus-citri5
Figure 3
cycle_planococcus_citri
Figure 4