Dégâts
Le thrips californien s’attaque davantage aux tissus végétaux en développement, comme les zones de croissance et les boutons floraux, que le thrips de l’oignon et du tabac. Au cours de leur croissance, les tissus attaqués laissent apparaître des déformations des feuilles et des fleurs. Parfois, les boutons floraux sévèrement attaqués ne s’ouvrent pas. Les fruits peuvent être également endommagés, même à faible densité de thrips, par des déformations telles que les “queues de cochon”, quelquefois observées en culture de concombres. Ainsi, pour cette culture, de plus faibles populations de Frankliniella occidentalis que de T. tabaci sont tolérées.
En cultures ornementales, un faible nombre de thrips suffit à provoquer des dégâts, par la réduction de la valeur esthétique des fleurs endommagées (exemple les roses), par la transmission de pollen (exemple le saintpaulia) ou de virus. Le thrips californien est le vecteur le plus important du TSWV et de l’INSV (Impatiens Necrotic Spot Tospovirus), le virus de la tache nécrotique de l’impatiens. Le TSWV (qui cause principalement des dégâts dans les pays chauds) et l’INSV sont tous les deux des tospovirus, transmis par les thrips. Ces deux virus affectent une large gamme de plantes et certaines plantes hôtes sont sensibles aux deux. Le TSWV apparaît régulièrement en cultures légumières et ornementales. Les symptômes sont aujourd’hui évidents pour la plupart des producteurs. Au départ, l’INSV ne sévissait qu’occasionnellement, mais depuis quelques années, on signale de plus en plus de cas.
On l’observe le plus souvent en cultures florales, mais il peut apparaître également en culture de poivrons. Bien que Thrips tabaci puisse également transmettre le TSWV, Frankliniella occidentalis est un vecteur de virus plus efficace, probablement en raison d’une population généralement supérieure à celle des autres espèces. D’ailleurs, ce n’est qu’après l’arrivée de F. occidentalis que les problèmes de TSWV sont apparus dans de nombreuses régions. Les larves comme les adultes de thrips peuvent transmettre les virus, mais seule la larve de premier stade peut les contracter lorsqu’elle s’attaque à une plante infestée. L’adulte de thrips est donc vecteur de virus seulement s’il l’a ingéré durant son premier stade larvaire et les femelles ne sont pas capables de transmettre le virus à leur descendance. Les infections virales sont irréversibles, d’où l’importance de la mise en œuvre de mesures préventives pour éviter toute infection.
Frankliniella occidentalis occupe principalement les parties apicales des plantes. Sur les plantes à feuilles relativement tendres, comme le gerbera et le chrysanthème, il se rencontre sur les faces inférieure et supérieure des feuilles tandis que sur les plantes aux feuilles plus coriaces, comme celles des roses, yucca et orchidées, il occupe de préférence les zones de croissance. Dès la formation des boutons floraux, les thrips se déplacent et se groupent, de préférence dans les fleurs déjà ouvertes, dans lesquelles le pollen constitue une nourriture attractive. En culture de roses, le ravageur se réfugie dans les quelques fleurs ouvertes présentes dans la culture, ne provoquant en général pas de dégâts ni dans les jeunes fleurs ou ni dans les boutons floraux. F. occidentalis se répartit inégalement dans la serre et devient actif aux premières heures de la matinée.
- Cultures sensibles
- Aubergine
- Concombre
- Courgette
- Fraise
- Poivron
- Tomate