Biologie

• Plantes hôtes.

Aphis gossypii est proche d’autres espèces européennes d’Aphis qui effectuent des migrations (changements de plantes hôtes en hiver et en été). En Europe, l’espèce ne semble pas changer de plantes hôtes, mais des alternances de plantes hôtes ont été signalées en Amérique du Nord.

Dans le monde, il existe plusieurs souches de puceron du melon et du cotonnier qui n’occupent pas les mêmes plantes hôtes et qui montrent des différences de résistance aux insecticides. Certaines souches sont associées uniquement à une espèce donnée de plante hôte.

• Cycle biologique

La durée de développement des larves en culture de concombres est de 9,6 jours à 16 °C et de 6,5 jours à 28 °C.

Pour plus de précisions sur les cycles de développement de ces pucerons, qui à l'automne cessent leur cycle parthénogénétique pour produire  des individus sexués qui vont pondre des oeufs d'hiver après reproduction,  voir le chapitre biologie générale.

Ci-dessus le cycle de développement parthénogénétique d'Aphis gossypii.

• Biologie : 

Avec la reproduction parthénogénétique, le développement d’une population peut être extrêmement rapide. Sous serre, on observe parfois le puceron du melon et du cotonnier très tôt en saison si la température est suffisante pour la reproduction. Une infestation peut commencer tôt au printemps et, en quelques semaines, la population devient énorme. Cependant, la majorité des dégâts est causée au début de l’été. En une semaine, une colonie d’A. gossypii est capable de quadrupler (sur aubergines) ou de se multiplier par douze (sur concombres).

Dans le nord de l’Europe, malgré le nombre important de plantes hôtes en plein champ, l’insecte ne pose véritablement de problèmes que sous serre où il n'a besoin que d'un seul hôte pour se développer. En effet, la température et l’humidité relative sous abri sont très favorables à son développement. En cultures de plein champ où les températures sont plus faibles, les pucerons se développent moins rapidement.

• Morphologie

Le puceron du melon et du cotonnier se distingue des autres pucerons européens par la couleur des deux cornicules (ou siphons) qui se dressent sur le cinquième segment abdominal. Elles sont toujours noires (figures 1 et 2), quelle que soit la couleur du corps qui, elle, peut varier considérablement passant du jaune clair au vert clair ou même au vert-noir.

La couleur du corps dépend de la température, de la source de nourriture et de la densité de population. Les individus les plus gros (jusqu’à 1,8 mm) sont en général vert foncé ou noirs, alors que les pucerons issus de colonies très denses et à température élevée peuvent être beaucoup plus petits (à partir de 0,9 mm) de couleur jaune ou crème. A. gossypii a les yeux rouges et des antennes relativement courtes.

• Autres informations : 

Conditions optimales de développement : 21-27°C

Fécondité parthénogénétique : 70-80 larves à raison de 4.3/jours