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Ralstonia solanacearum

Flétrissement bactérien




* Végétaux de Pelargonium, Musa et Nicotiana destinés à la plantation (hors semences)

La bactérie

 

  • Dispersion géographique et plantes hôtes


L’espèce Ralstonia solanacearum comprend 3 races différentes et chaque race regroupe plusieurs biovars. La race 1 et la race 2 sont très répandues dans les zones du globe à climat tropical, subtropical ou chaud. La race 3 est, elle, adaptée aux climats plus tempérés. Elle est notamment présente sur le territoire européen où elle possède un bien plus grand potentiel de dissémination que les races 1 et 2.

La race 1 touche le tabac, la tomate, la pomme de terre, l’aubergine, les bananiers diploïdes et de nombreuses plantes ornementales dans les régions au climat chaud. Anthurium, Chrysanthemum morifolium, Euphorbia pulcherrima, Eustoma grandifl orum, Strelitzia reginae ou Pothos ont par exemple fait l’objet de signalements dans des pays aussi divers que Taiwan, la Floride, le Costa Rica, Hawaï ou l’Île Maurice.


La race 2 concerne les bananiers triploïdes principalement.
Ces races ont déjà été interceptées en Europe lors d’imports de plantes contaminées. Mais, comme elles ne se développent que sous des températures élevées (au moins 30 °C), les risques de propagation sont faibles.


La race 3 a pour plantes hôtes principales les pommes de terre, les tomates, les aubergines, les poivrons et des solanacées adventices ainsi que les Pelargonium. Des expérimentations ont montré par ailleurs qu’il existe des plantes hôtes qui ne développent pas de symptômes.


En Europe, cette bactérie a une existence ancienne et serait apparue dans les années 1900. Les signalements sont restés sporadiques jusque dans les années 1990 où les infections se sont succédées en cultures de plein champ de pommes de terre, tomates et aubergines par propagation de la bactérie par les eaux de surface. Puis, en 1999, un premier lot de Pelargonium zonale a été déclaré contaminé par la race 3, biovar 2 de R. solanacearum. Cette détection a eu lieu en Angleterre sur des boutures importées du Kenya. D’autres observations ont suivi sur Pelargonium en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne.
Aux Etats-Unis, la race 3, biovar 2, est aussi à l’origine de pertes économiques sur Pelargonium depuis le début des années 2000.


Au niveau du dispositif des PPE, il est indiqué qu’un passeport doit être apposé sur les végétaux destinés à la plantation de Musa et de Nicotiana. Le Pelargonium étant une autre plante hôte avérée, il convient également de surveiller ce végétal vis-à-vis de R. solanacearum. Enfin, le PPE est également nécessaire sur les végétaux destinés à la plantation de Capsicum annuum (poivron), de Solanum lycopersicum (tomate) et de Solanum melongena (aubergine) ainsi que sur les tubercules de Solanum tuberosum (pomme de terre).

Ralstonia solanacearum est parfois nommé Pseudomonas solanacearum dans la littérature. Cette bactérie porte aussi le nom de Burkholderia solanacearum.

Dernière modification : 07/11/2014
  • Auteur :
  • . GIE-FPSO (GIE)