Détection, mesures à prendre
Dispositif de détection
- Protocole d’inspection
Etant donné que les oeufs et larves se trouvent à l’intérieur des tissus végétaux et que les adultes ont une morphologie courante, seules les galles permettent de détecter la présence du cynips du châtaignier.
Des observations sur le terrain doivent obligatoirement être effectuées lors de la période de débourrement des feuilles jusque fin mai pour déceler au plus vite la présence du cynips et éliminer les végétaux avant la sortie des adultes.
En présence de symptômes ou en cas de doutes, il faut contacter le Service régional de l’alimentation (SRAL) de votre région. La déclaration d’un nouveau foyer est obligatoire.
- Outils de diagnostic
Afin de déterminer exactement le ravageur, des échantillons seront à envoyer auprès du SRAL de votre région qui les fera suivre au Laboratoire de la santé des végétaux (anciennement LNPV) basé à Montpellier et spécialisé en entomologie.
Prélever des échantillons de rameaux porteurs de galles et de jeunes pousses saines se trouvant à proximité des galles, sur le même sujet ou sur un autre arbre.
- Préconisations en cas de détection
Attention ! Ces préconisations sont énoncées à titre indicatif. En cas de contamination suspectée ou avérée, et avant toute initiative personnelle, prendre contact avec le SRAL.
Aucun traitement phytosanitaire ne s’est avéré efficace contre le cynips du châtaignier (des expérimentationsont été menées au Japon et en Italie). Il est donc obligatoire de supprimer les végétaux infestés : après identification officielle du ravageur, arracher ou couper à ras de terre les plants contaminés. Brûler ensuite tous les déchets végétaux.
Dans le cadre d’une lutte sur le long terme et en forêt,des lâchers d’un insecte auxiliaire Torymus sinensis ont été effectués au Japon, en Italie et en France.
Cet hyménoptère pond ses oeufs au début du printemps dans les endroits où se trouvent les oeufs du cynips. Puis, les larves de T. sinensis se nourrissent des larves et des nymphes du cynips, empêchant par conséquent la sortie des cynips adultes.
Cet auxiliaire a déjà permis de diminuer les dégâts causés par le cynips au Japon. Mais, l’expérience japonaise a montré que l’introduction de cet auxiliaire n’était vraiment effective qu’après 6 ans de présence sur le terrain et qu’un bon contrôle n’était obtenu qu’au bout de 10 ans (Quacchia et al., 2008 ; Bertaux, communication personnelle).
En Italie, les essais ont débuté en 2004.
Début mai 2010, un premier lâcher de T. sinensis a eu lieu en France en vallée de la Roya dans le cadre d’un partenariat franco-italien.
- Informations réglementaires complémentaires
Dryocosmus kuriphilus ne figure pas dans la directive 2000/29/CE, mais au vu de son potentiel destructeur sur le châtaignier, des mesures dites provisoires ont été fixées le 27 juin 2006 par le biais de la décision 2006/464/CE de la Commission européenne.
Cette décision précise notamment que tous les végétaux de Castanea sp., originaires de la Communauté ou importés dans la Communauté […] ne peuvent être transférés hors de leur lieu de production ou de leur jardinerie dans un État membre que s’ils sont accompagnés d’un passeport phytosanitaire européen et si :
- Les végétaux originaires dudit lieu de production ont été cultivés en permanence ou depuis leur introduction dans la Communauté dans un lieu de production où l’organisme est inexistant .
ou
- Les végétaux originaires dudit lieu de production ont été cultivés en permanence ou depuis leur introduction dans la Communauté dans un lieu de production situé dans une zone exempte de risque phytosanitaire, zone établie par le service national compétent dans un État membre, conformément aux normes internationales pour les mesures phytosanitaires.
Cette décision a été retranscrite en droit français par l’arrêté national du 22 novembre 2010 relatif à la lutte contre Dryocosmus kuriphilus.
Par ailleurs, l’arrêté national du 16 février 2005 stipule que chaque plantation de plants de châtaignier doit être soumise à déclaration préalable auprès de votre SRAL, en respectant un délai d’une semaine au plus après plantation