Dioryctria mutatella (= Dioryctria simplicella)

La pyrale des bourgeons du Douglas

Position systématique : Insecte - Lépidoptère - Pyralidé
Hôtes habituels : Pins (sylvestre, à crochets, noirs)

Hôtes possibles : Douglas
Localisation sur l'hôte : Cônes (pins), pousses, bourgeons (pins, Douglas), tiges (Douglas)

• Biologie

Sur les pins, le cycle évolutif comporte généralement 5 stades larvaires, parfois avec 1 ou 2 stades surnuméraires. En fonction des facteurs climatiques de l'année, l'espèce peut hiverner à n'importe quel stade larvaire. Elle présente deux générations annuelles (altitude < 900 m), quelquefois une troisième partielle.

Les adultes volent de mi-mai à fin juin, les oeufs sont pondus sur les aiguilles de pin. Les jeunes chenilles s'attaquent aux bourgeons, aux pousses, puis aux cônes déjà attaqués par d'autres insectes parasites. En juillet-août, elles quittent les cônes et se nymphosent dans la litière. Les chenilles de la 2ème génération attaquent les cônes sains dans lesquels elles hivernent. La nymphose de ces chenilles a lieu en avril-mai de l'année suivante.

• Symptômes et éléments de diagnostic

- Adulte : papillon de 20 à 25 mm d'envergure, couleur gris-cendré, ailes antérieures gris-bleuté
- Chenille sur pins : jeune chenille blanc laiteux avec capsule céphalique et écusson brun-orangé. Chenille âgée, 18 à 22 mm : parties latérales brun-rouge, capsule céphalique et écusson noirs avec taches orangées
- Chenille sur Douglas : chenille âgée de 15 à 20 mm, couleur rouge lie-de-vin, capsule céphalique et écusson noirs

Symptômes sur pins :

- Trou avec vermoulure au niveau des bourgeons, débourrement plus tardif ou absence de débourrement des bourgeons atteints,
- Galerie médullaire avec vermoulure compacte dans les pousses,
- Chapelet de déjections grossières jaune-clair, avec résine et soie. Ecailles des cônes rongées extérieurement, avec trou de forme irrégulière. Les cônelets attaqués ne grossissent plus.

Symptômes sur Douglas :

- Trou avec vermoulure au niveau des bourgeons (figure 1), débourrement plus tardif ou absence de débourrement des bourgeons atteints,
- Galerie médullaire avec vermoulure compacte dans les pousses,
- Vermoulure au niveau de blessures, avec plage sous-corticale décapée sur 1 à 2 cm de diamètre.

Les premiers dégâts sur Douglas ont été repérés en 1985, sur une plantation de 10 ans, à St-Pierre-sur-Doux (07) avec des dégâts sous-corticaux au niveau de la tige en association avec des scolytes. Depuis 1992, d'autres dégâts (pousses, bourgeons) ont été repérés en Limousin, Auvergne, Rhône-Alpes et Bourgogne.

• Dégâts

Sur pins :

- dessèchement des pousses et bourgeons attaqués par les jeunes chenilles de la première génération ;
- les jeunes chenilles de la première génération se comportent en ravageur secondaire des cônes de 2 ans non lignifiés (après Pissodes sp. (Curculionidés) ou Gravitarmata sp. (Tortricidés) ;
- les chenilles de la deuxième génération sont des ravageurs primaires des cônes de deux ans lignifiés.

Sur Douglas :

- forage et destruction des bourgeons ;
- minage et dessèchement des pousses ;
- dégâts sous-corticaux à partir de blessures sur la tige.

•  Confusions possibles

Sur pins, avec les chenilles mineuses des bourgeons et des pousses en particulier la tordeuse des pousses du pin (Rhyacionia buoliana).

Sur Douglas, c'est actuellement la seule espèce identifiée comme mineuse des bourgeons.