- Les principales maladies de la luzerne :

Les maladies les plus importantes sont la verticiliose causée par le champignon Verticillium albo-atrum (figure 1), qui est une maladie vasculaire grave en climat doux et humide, apparue en France en 1974 et pour laquelle il existe des variétés résistantes. Les plantes jaunissent et sont naines, flétrissent et meurent. L'autre maladie importante est la sclérotiniose causée par Sclerotinia trifoliorum qui provoque des pourriture du collet et des bases des tiges en fin d'hiver et début de printemps, elle peut être grave sur trèfle violet, pour lequel il existe des variétés résistantes.

On peut observer aussi la fonte de semis dues à des Pythium spp., et l'anthracnose due à Colletotrichum trifolii (Ascomycota, Sordariomycetes) qui se développe surtout en été provoquant un flétrissement des plantes après la formation de lésions beiges bordées de brun à la base des tiges. L'ascochytose ou maladie des tiges noires est causée par le champignon Phoma medicaginis (Ascomycota, Dothideomycetes, figure) produisant des taches brun foncé à noires sur les tiges et les feuilles.

Pour les autres maladies, se rapporter à la présentation générale sur les maladies des légumineuses fourragères. 

- Les principaux ravageurs européens de la luzerne :

Les principaux ennemis sont communs aux légumineuses fourragères comme les punaises (mirids). Cependant, il existe de nombreux ravageurs spécifiques tels que la cécidomyie des fleurs de luzerne (Contarinia medicaginis) et la cécidomyie des pousses de la luzerne (Dasineura medicaginis). Otiorhynchus ligustici (otiorhynque de la luzerne) (coléoptère, Curculionidae) fait des dégâts sur feuilles et racines.

Le charançon (weevil) des graines de luzerne, Tychius aureolus (Coleoptera, Curculionidae) (figure), le phytonome de la luzerne (Hypera postica) et la tordeuse de la luzerne, Cydia medicaginis (Lepidoptera, Tortricidae) attaquent les graines.

Plus d'informations sur les ravageurs de la luzerne vous sont présentées dans le n°20 de la revue Insectes.