- Plantes-hôtes :

Cet acarien est extrêmement polyphage et près de 200 hôtes sont susceptibles de l'accueillir comme des plantes sauvages, des plantes légumières, florales, des espèces fruitières. Il est particulièrement redouté sur la vigne, le haricot (figure 1), le concombre, la tomate de serre (figure 2), le houblon, le cotonnier, le trèfle, le tournesol, les arbres fruitiers.


- Cycle de développement :

Les femelles ayant hiverné migrent sur les adventices ou autres plantes herbacées et, après une période d'alimentation, y pondent un nombre élevé d'oeufs (figure 3). La fécondité est d'une centaine d'oeufs à raison de 10 par jour. La 2e génération retourne sur la vigne et autres plantes cultivées courant juin. Pour se nourrir, l'acarien pique les feuilles et aspire le suc cellulaire.

Le développement du tétranyque est optimal entre 23 et 30°C et à une humidité relative inférieure à 50%. Le développement larvaire dure 16 jours à 20°C et 7 jours à 31°C. Ainsi les générations se suivent à un rythme très rapide (6 à 7 en été) et l'acarien peut pulluler rapidement.  A la fin de l'été, la forme orange devient prédominante et va hiverner sous divers abris ou, dans les serres, près des sources de chaleur.

A tous les stades actifs, cet acarien tisse à la face inférieure des feuilles, des toiles soyeuses qui retiennent l'humidité et assurent une excellente protection de toutes les formes du ravageur contre le vent, les prédateurs et les traitements (figure 4). La dissémination du tétranyque se fait par passage d'une plante à l'autre (si elles se touchent), par le sol pour de faibles distances, par transport sur des objets ou des personnes ou par le vent, son fil de soie constituant un aérophore.