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Biologie, épidémiologie


- Conservation et sources d'inoculum

Pseudomonas cichorii se maintient très aisément dans le sol et sur les débris végétaux. Elle colonise la rhizosphère de bon nombre d'hôtes cultivés ou non. Elle infecte plusieurs légumes, comme la laitue, le chou, l'endive, le céleri, la tomate, l'aubergine..., des fleurs (gerbera, chrysanthème, pélargonium...) et de nombreuses mauvaises herbes (figure 1) : Sonchus oleracea, Veronica sp., Solanum nigrum, Portulaca oleracea, Poa annua, Setaria sp., Senecio vulgaris, Capsella bursa-pasteuris...


- Pénétration dans la plante

Pseudomonas cichorii ne semble pas disposer de potentialités parasitaires importantes sur tabac. Elle affecte essentiellement les feuilles de tabacs mûrs par l'intermédiaire de blessures et, peut-être, par les poils épidermiques ou par les stomates, lorsque les feuilles sont couvertes et saturées en eau. Il est certainement présent à la surface des feuilles tout au long du cycle de végétation du tabac. Sa densité de population fluctue en fonction des conditions climatiques et, peut-être, des types de tabac.


- Dissémination de la bactérie

Elle a certainement lieu grâce aux éclaboussures d'eau, aux ruissellements et peut-être par l'entremise des semences. C'est notamment le cas sur quelques plantes hôtes attaquées par cette bactérie. Elle peut être acquise et transmise par la mouche mineuse Liriomyza trifolii sur chrysanthème.


- Conditions favorables au développement de la bactérie

Pseudomonas cichorii se développe à des températures comprises entre 5 et 35°C, son optimum se situant aux alentours de 20-25°C. Au-delà de 53°C, la bactérie est tuée. Elle affectionne particulièrement les ambiances humides et les tabacs mûrs. C'est pour cette raison qu'elle sévit essentiellement lors de périodes pluvieuses prolongées, durant lesquelles l'eau déposée sur les feuilles est favorable aux contaminations et à sa dissémination. Elle se développe préférentiellement sur les tabacs Bruns, plus faiblement sur les autres types. Les tabacs non écimés paraissent plus sensibles que ceux qui ne l'ont pas été.

 

Dernière modification : 22/01/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
pscichorii_amarante
Figure 1