Principaux symptômes
En général, le stolbur commence à se manifester dans le courant du mois d'août, à l'approche de la floraison des tabacs. A ce moment de la culture, les tabacs sont écimés et les bourgeons axillaires sont inhibés chimiquement. La maladie se traduit alors par l'apparition de jaunissements d'abord entre les nervures survenant le plus souvent sur les vieilles feuilles ou les feuilles intermédiaires et gagnant progressivement l'ensemble de la plante (figures 1 et 2). Dans le cas des tabacs bruns, des nécroses nervaires et inter-nervaires accompagnent parfois une légère chlorose du limbe ; le syndrome obtenu peut être confondu avec celui provoqué par certaines souches nécrotiques de PVY (figure 3). Par la suite, la décoloration est telle que le limbe devient totalement blanc. Ce symptôme est peut-être à l'origine de ce que les anciens tabaculteurs observaient parfois et dénommaient les "pieds blancs" (figure 4). Cette anomalie de coloration n'est pas le symptôme le plus caractéristique ; par contre, elle a pu être à l'origine de nombreuses confusions avec ceux occasionnés par des désordres nutritionnels.
C'est sur les bourgeons, qui n'ont pas été inhibés, que l'on observe les symptômes les plus typiques. Les jeunes pousses présentent une croissance réduite, des entre-noeuds beaucoup plus courts, des feuilles chlorotiques de taille réduite, dont l'extrémité à tendance à s'incurver vers le bas. Sur certaines plantes, la prolifération de nombreux rameaux courts et rigides au niveau de l'apex lui confère l'aspect d'une touffe (figures 6 et 7).
Lorsqu'elles sont présentes, les fleurs sont particulièrement affectées. Elles sont le plus souvent stériles et révèlent toutes sortes d'anomalies (figure 8) : taille réduite, hypertrophie du calice, coloration verte des pétales, aspect foliacé...
Les feuilles récoltées sont d'une piètre qualité ; en plus de moisir plus facilement en cours de séchage (figure 9), leurs tissus sont cartonneux et mal colorés.
Certaines des informations concernant la répartition des maladies dans le monde émanent des enquêtes réalisées dans le cadre du CORESTA (Centre de Coopération pour les Recherches Scientifiques Relatives au Tabac). La fiabilité des renseignements fournis n'est pas garantie dans tous les pays.