Flétrissements, dessèchements
et nécroses des feuilles

En présence de ces symptômes
Ayez le bon réflexe !

 

Observez aussi très attentivement...
...la tige (extérieur et intérieur)	...le collet et le bas de la tige...	...les racines.

 

Différentes affections parasitaires ou non sont responsables de flétrissements et de dessèchements de feuilles chez le tabac, précédés ou accompagnés ou non de jaunissement.

- Parmi les causes parasitaires, différents bioagresseurs telluriques responsables d'altérations sur racines, collet et/ou sur tige peuvent être incriminés. Pour plus d'information, nous vous conseillons de consulter les rubriques correspondantes : Anomalies, altérations des racines et du collet et Altérations internes de la tige.

En plus de ces microorganismes pathogènes, divers virus comme le Virus Y de la pomme de terre (Potato virus Y, PVY), le Virus de la mosaïque du concombre (Cucumber mosaic virus, CMV), ou le Virus de la maladie bronzée de la tomate (Tomato spotted wilt virus, TSWV) peuvent provoquer aussi des flétrissements.

Ajoutons que les dégâts de certaines punaises peuvent être associés à ce type de symptômes.


- Des causes non parasitaires peuvent être aussi envisagées, comme diverses phytotoxicités, des désordres nutritionnels, une asphyxie racinaire ("drowning"). Des taches de sécheresse ("drought"), des coups de soleil ("sunscald") et des dégâts dus à la foudre sont aussi associés à des flétrissements et dessèchements de feuilles chez le tabac.

•  Analyser et comprendre un flétrissement :

Dans bien des cas, lorsque des plantes présentent une ou plusieurs feuilles qui flétrissent et/ou se dessèchent, les tabaculteurs et les techniciens confrontés à ces symptômes ont tendance à focaliser leur attention uniquement sur les feuilles et à vouloir absolument y trouver la cause de cette manifestation. Dans quelques cas, comme nous le verrons dans les exemples qui suivent, leur attente sera récompensée, mais généralement, l'origine d'un flétrissement doit être recherchée ailleurs que sur le feuillage. C'est plus communément sur les racines, le collet, à l'extérieur ou à l'intérieur de la tige que l'on trouvera la cause de ce flétrissement .

En effet, diverses altérations survenant sur ces organes perturbent les fonctions d'absorption (racines) et de transport (collet, tige) de l'eau et des éléments minéraux. Il en résulte notamment un manque d'eau dans les plantes qui vont plus ou moins rapidement flétrir (momentanément ou irréversiblement) et se dessécher partiellement ou totalement.

L'apparition du flétrissement et sa rapidité d'évolution dépendent essentiellement de trois paramètres :
- du stade de développement des plantes ;
- de la nature et de la gravité de l'altération à son origine. Par exemple en début d'attaque, lorsque les dégâts ne sont pas trop importants, un flétrissement peut être réversible, car la nuit, les feuilles évaporant moins redeviennent turgescentes ;
- des conditions climatiques ; des températures élevées, une période ventée, augmentent l'évapotranspiration des plantes et favorisent ainsi son apparition précoce. A l'inverse, dans des conditions de faible évapotranspiration, lors d'un printemps froid et humide par exemple, les plantes ne flétrissent pas, malgré un problème phytosanitaire survenant sur les organes signalés précédemment (chancre au collet, pourriture racinaire...) ; lorsqu'elles le feront, il sera souvent trop tard pour intervenir.

Dans certains cas, les flétrissements pourront avoir une localisation particulière sur les feuilles et sur les plantes, caractéristique d'une ou plusieurs maladies ; vous le constaterez ultérieurement, en particulier lors de l'étude des Maladies vasculaires .

En fait, le feuillage est un bon marqueur de l'état hydrique des plantes. Un flétrissement, un dessèchement d'une ou plusieurs feuilles, doivent être considérés comme les répercussions de perturbations dont il convient de rechercher la ou les origines en examinant soigneusement l'ensemble des organes pouvant être en cause.

Nous avons retenu dans cette fiche plusieurs affections essentiellement responsables de flétrissements, de dessèchements ou de symptômes comparables sur tabac, ne provoquant normalement pas de symptômes sur les autres organes de cette plante.