Anoplophora glabripennis
Le capricorne asiatique
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Agressivité | |||
Impact |
Position systématique : Insecte - Coléoptère - Cérambycidé
Hôtes habituels : Érable, peuplier, saule, marronnier, bouleau, platane et nombreuses autres espèces de feuillus à bois tendre
Localisation sur l'hôte : Tronc - branches charpentières
- Biologie
Jan | Fev | Mar | Avr | Mai | Juin | Juil | Aoû | Sep | Oct | Nov | Dec | |||||||||||||
Larves | ||||||||||||||||||||||||
Adultes | ||||||||||||||||||||||||
Oeufs | ||||||||||||||||||||||||
Larves |
Les femelles pondent préférentiellement au niveau des grosses branches et sur le tronc en hauteur. Les œufs éclosent au bout d'une quinzaine de jours.
Les larves commencent à s'alimenter dans le liber puis, à partir du troisième stade larvaire, elles pénètrent dans le bois où elles creusent des galeries à section ovale qui évoluent dans le cœur de l'arbre. En pratiquant ce forage, elles rejettent de la sciure, fine au début puis grossière ensuite. Pour se nymphoser, les larves retournent juste sous l'écorce où elles construisent une loge spécifique sur un bouchon de sciure grossière. L'insecte passe l'hiver sous forme larvaire ou sous forme de nymphe. Au terme du stade nymphal qui dure de 2 à 3 semaines, l’insecte adulte reste encore dans le berceau de nymphose pendant 1 ou 2 semaines après la mue.
Les adultes émergent durant l'été en creusant au travers de l'écorce un trou de sortie circulaire d'environ 1 cm de diamètre juste au dessus du site de ponte. Les adultes volent dans les parties supérieures de l'arbre où ils se nourrissent (feuilles, écorce jeune). Après accouplement, les femelles fécondées pondent un à un leurs oeufs (30 à 60 œufs par femelle) dans des fentes de l'écorce qu'elles ont creusées avec leurs mandibules. Les adultes vivent 1 à 2 mois.
Un cycle biologique dure 1 à 2 ans selon les facteurs climatiques et la qualité de la nourriture.
- Symptômes et éléments de diagnostic
- Encoches claires en forme d’entonnoir (1 à 2 cm) dans l’écorce,
- Coulée de sève,
- Rejet de sciure au niveau du tronc et des branches,
- Trous circulaires de 10 à 15 mm de diamètre,
- Adultes de 25 à 35 mm de long; le corps est entièrement noir brillant avec sur les élytres des taches blanches ou beige clair, en nombre et emplacement variables. Les antennes sont annelées de taches blanches à reflets bleutés. Les antennes des femelles sont au minimum aussi longues que le corps de l’insecte, celles des mâles mesurent plus du double.
- Larves apodes blanchâtres, environ 5 cm de long en fin de développement avec une tête brune.
- Galeries d'environ 1 cm de diamètre sur plusieurs centimètres de long (10 à 30 cm).
- Nymphes blanchâtres de 3-3,5 cm de long et 1 cm de large.
- Dégâts
Le capricorne asiatique est un insecte xylèmophage qui peut attaquer des arbres en relativement bonne santé. Une infestation récurrente (sur plusieurs années) peut entraîner le dépérissement de parties du houppier, et finalement de l’arbre entier. S’y ajoute le risque de cassure par le vent des branches colonisées.
Il est originaire de Chine et a été introduit tout d‘abord aux États-Unis avec du bois d’emballage (palettes...), puis découvert en Europe en 2001, en France en 2003. La voie d’introduction la plus fréquente est en l’importation, dans du matériel d’emballage en bois ou par palettes, de produits en provenance d’Asie orientale.
Le capricorne asiatique infeste les espèces de feuillus les plus diverses. Son hôte principal dans son aire d'origine est le peuplier. En Europe, les érables, les bouleaux, les marronniers, les saules, les peupliers et les platanes sont les plus colonisés.
Actuellement, ce sont les arbres de parcs et jardins ou d'alignement de bord de route qui sont attaqués en Europe. Aucun cas forestier n'a été encore détecté jusqu'à présent (2017) alors que dans son aire d'origine cette espèce est la cause de mortalité de nombreuses peupleraies.
- Confusion possible
Il est facile de confondre le capricorne asiatique et sa larve avec le capricorne asiatique des agrumes (A. chinensis). Le capricorne asiatique s’en distingue néanmoins par des élytres complètement lisses.
Ses larves et les dommages qu'elles causent (galeries dans le bois...) peuvent aussi être confondues avec celles d’autres cérambycides indigènes.