Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum
Caractéristiques et symptômes de la maladie



Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum provoque des dégradations de la structure des végétaux induisant des flétrissements, des dépérissements ou des jaunissements qui conduisent rapidement à des pourritures, et s’attaque au champ à une large gamme de plantes comme divers légumes, mais aussi aux plantes ornementales.

Par exemple sur salades, la bactérie provoque, dans un premier temps, un flétrissement rapide. Ce symptôme est du à un envahissement des vaisseaux de la tige et du pivot par la bactérie. Une coupe longitudinale permet d’observer une coloration rose des vaisseaux qui évolue vers le brun. La moelle est particulièrement affectée et devient vitreuse et gélatineuse, avant de noircir et de se liquéfier (figure 1). Des taches brunes peuvent être visibles sur feuilles donnant une pourriture humide et noire (figure 2) qui gagne toute la pomme (slime head). Les dégâts sont observés aussi au cours du stockage, lorsque les conditions thermiques sont mauvaises.

Sur tomate, cette bactérie s’attaque en premier lieu à la tige et se développe à l’intérieur de celle-ci. Des lésions humides et brunes s’étendent dans la moelle qui se liquéfie assez rapidement et une coupe longitudinale ou transversale dans la tige permet de constater qu’elle est creuse. On peut aussi s’en rendre compte en la pinçant. Cette bactérie peut s’étendre aux assises externes de la tige et les dégrader. Alors des lésions longitudinales brun sombre à noires couvrent et ceinturent la tige sur plusieurs centimètres. Les tissus en voie de décomposition sont humides et mous. Cette dégradation de la tige perturbe le transport de l’eau et des éléments minéraux entraînant le flétrissement et le jaunissement des feuilles. Si les conditions sont favorables, les plantes peuvent en mourir.

De même sur cucurbitacées, Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum peut atteindre la tige causant aussi la destruction de la moelle (figure 3), mais aussi les fruits, où la bactérie pénètre par la partie distale au contact du sol, engendrant ainsi une dégradation totale de la chair de ceux-ci (figure 4).

Cette bactérie est redoutée aussi sur céleri et céleri rave, dont le point de départ des contaminations se fait par les pétioles puis se propage vers les feuilles ou le tubercule. De même sur chou chinois pommé, la pourriture commence par les nervures au contact du sol.

Durant l'entreposage des récoltes Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum peut provoquer des dégâts très importants en se comportant plutôt comme un envahisseur secondaire. La bactérie pénètre dans les tissus par les blessures et se développe particulièrement lorsque les procédures de récolte, triage et entreposage ne sont pas respectées. Par exemple sur carotte, on observe tout d’abord des petites taches graisseuses qui deviennent rapidement aqueuses et molles, et de couleur foncée. La surface extérieure demeure souvent intacte mais elle se rompt facilement lors de la manutention des racines, et les tissus atteints suintent, devenant ocre-gris à l’air.

Sur endive, lors du forçage des chicons la maladie apparaît en foyers dans la culture et les chicons de la périphérie du foyer s'effondrent vers le centre.

Dernière modification : 29/01/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
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Figure 4
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Figure 5