Principaux symptômes
Sclerotinia sclerotiorum s'attaque essentiellement aux tiges et fruits du melon.
Il provoque des lésions allongées sur la tige s'initiant à partir de tissus sénescents ou blessés (fruits avortés, vrilles, pièces florales, feuilles senescentes...). Celles-ci peuvent être localisées à proximité du collet ou plus en hauteur sur la plante, notamment lorsque les melons sont palissés. Elles ont une apparence humide et sombre (figures 1 à 5), et elles finissent par la ceinturer sur plusieurs centimètres. Des exsudats gommeux bruns perlent parfois (figures 2 à 4). Notons que sur la partie distale du rameau ceinturé, les feuilles peuvent jaunir, flétrir et se dessécher.
Une pourriture humide et sombre se développe sur les fruits, au niveau de la cicatrice stylaire (figure 6) ou au contact du sol (figures 7 et 8). Elle s'étend rapidement et se généralise progressivement ; les fruits finissent par se ratatiner et/ou s'effondrer plus ou moins totalement (figures 10 et 11).
Du mycélium plus ou moins cotonneux et blanc se forme sur tous les tissus affectés (figures 2, à 5, et 7), ainsi que de grosses structures irrégulières noires, plutôt allongés, mesurant 2-20 mm x 3-7 mm : des sclérotes (figures 5 et 8 à 11).
La téléomorphe de ces champignons est parfois visible à la surface du sol. Des petites « trompettes », des apothécies (figure 12), se forment sur les plus gros sclérotes. Elles produisent des ascospores, à l'origine de contaminations aériennes.