Description du champignon
- Le mycélium de Rhizopus stolonifer est en grande partie constitué d'hyphes syphonnés qui croissent rapidement. C'est à partir de ces hyphes bruns que se développent les stolons, hyphes courbés caractéristiques, à l'origine du nom d'espèce de ce Rhizopus. Lorsque les stolons entrent en contact avec le substrat du champignon (ici : la grappe), ils produisent alors des rhyzoïdes (figures 1 et 2) ramifiés à partir desquels partiront, dans le sens inverse, les sporangiophores (figures 3 à 7).
- Les sporangiophores, de couleur brune, sont isolés ou assemblés en touffes peu fournies. D'une longueur atteignant les 3,5 mm et d'une largeur de 20-34 µm, ces structures, à l'extrémité desquelles se trouvent les sporanges, sont facilement visibles à la loupe binoculaire. Les sporanges apparaissent telles des vésicules globulaires noires de diamètre situé entre 40 et 350 µm, avec une base aplatie.
- C'est à partir de ces sporanges que sont produites des sporangiospores unicellulaires, hyalines à brunes. Ces spores, rondes à ovoïdes (4-11 µm diamètre), présentent une surface légèrement striée (figure 8).
- Notons que les sporanges de R. stolonifer possèdent une columelle et une apophyse dont l'effondrement après libération des spores donne lieu à une structure semblable à un parapluie (figure 9).
- La reproduction sexuée permet la formation de zygospores noires, globuleuses, relativement grosses (100-180 µm), et brunes à noires et ornementées.
- Aspect des colonies sur milieu malt-agar : elles s'étendent rapidement et ont un aspect cotonneux blanc, puis gris lorsque la sporulation se produit (figure 10). Le revers de la colonie est également blanc.