Méthodes de protection

Il n'existe aucune méthode de lutte curative permettant de contrôler efficacement le virus de la mosaïque nécrotique de la chicorée (Endive necrotic mosaic virus, ENMV) en cours de culture. Généralement, une plante infectée le restera toute sa vie.

L'insuffisance des données concernant l'épidémiologie de l'ENMV ne permet pas de proposer réellement des méthodes de lutte préventives spécifiques. Comme vous pourrez vous en rendre compte dans les fiches portant sur les autres virus des salades transmis par les pucerons, de nombreuses mesures mises en place pour limiter leurs épidémies sont communes. Aussi, nous vous proposons d'en consulter quelques-unes, en particulier celles consacrées aux potyvirus (LMV), afin de choisir et mettre en place des méthodes antivirus assez généralistes (élimination des mauvaises herbes, protection des pépinières à l'égard des vecteurs, élimination des premières plantes malades...).

Dans l'avenir, la méthode qui s'imposera sera vraisemblablement l'utilisation de variétés résistantes. Une première évaluation de la sensibilité de variétés appartenant à plusieurs types de salade a montré que la plupart des cultivars de laitue beurre étaient immuns, de même que les quelques romaines testées. Chez la laitue de type iceberg, plusieurs variétés se sont révélées très sensibles et d'autres immunes. Des résultats préliminaires font apparaître une concordance entre la sensibilité des icebergs à l'ENMV et au TuMV. Des recherches sur des liaisons entre certains gènes de sensibilité ou de résistance à ce virus sont en cours.


NB : La maîtrise des populations d'insectes sur une culture implique en fonction des situations l'emploi d'insecticides. Le nombre d'insecticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de consulter le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.