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Biologie, épidémiologie

- Conservation, sources d'inoculum

Bien que la biologie de Pythium tracheiphilum soit assez mal connue, on peut penser qu'il est susceptible de vivre à l'état saprophyte aux dépens de la matière organique. Il semble capable d'attaquer ou d'être hébergé par un certain nombre d'hôtes différents de la laitue, qui assurent aussi sa multiplication et sa conservation : divers Lactuca, le tournesol, l'artichaut, le cardon, le salsifis, le fenouil, le pois et quelques mauvaises herbes, dont le séneçon. Des inoculations artificielles, réalisées sur concombre, chou-fleur, tomate et pois, ont démontré que ce pseudo-champignon pouvait s'attaquer à ces hôtes. Les souches rencontrées sur le terrain ne présenteraient pas le même pouvoir pathogène vis-à-vis de ces hôtes. Il peut se maintenir dans le sol grâce à des structures de résistance, comme ses oospores (figure 1) et à un moindre degré ses sporanges (figure 2).


- Pénétration et invasion

Il pénètre dans les tissus épidermiques certainement par l'intermédiaire de blessures, puis il gagne le système vasculaire qu'il envahit progressivement, en particulier le xylème. On observe dans ce dernier la présence de filaments mycéliens.


- Sporulation, dissémination

Par la suite, il produit des sporanges et des oospores à l'intérieur des tissus lésés ou à leur surface. Il est parfaitement adapté à la phase aqueuse des sols. L'eau assure en grande partie sa dissémination. Des dispersions aériennes sont signalées aux USA, à la suite d'éclaboussures de particules de sol contaminées survenant au cours d'irrigations par aspersion ou de fortes pluies. Elles conduisent à de larges nécroses foliaires qui ne sont pas observées en France.


- Conditions favorables à son développement

Comme de nombreuses pythiacées, son développement est surtout favorisé par la présence d'eau. Une forte humidité du sol (90 % de la capacité de rétention), des échanges gazeux réduits constituent un avantage écologique pour cet oomycète. La température influence moins sa croissance car des contaminations sont possibles entre 5 et 43°C. Il apprécie quand même les températures voisines de 20-24°C. Les jeunes plantes, les tissus succulents, sont plus sensibles, ce qui est confirmé par les attaques souvent précoces de ce Pythium.

Dernière modification : 14/02/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
Pythium480
Figure 1
Pythium479
Figure 2