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Feuilles partiellement ou totalement
chlorotiques ou jaunes


Lorsque l'on observe des feuilles partiellement ou totalement chlorotiques sur salade, on peut suspecter de nombreuses causes biotiques ou abiotiques. Les figures 1 à 5 permettent de mieux appréhender l'observation d'un système foliaire altéré :

Figure 1 Figure 2 Figure 3
     
 
Figure 4 Figure 5  


En présence de tels symptômes et de bien d'autres, on peut émettre de nombreuses hypothèses qui peuvent être :
- Pythium tracheiphilum ;
- le phytoplasme du groupe des jaunisses de l'aster ;
- des virus comme l'agent des anneaux nécrotiques de la laitue (LRNA), le virus de la jaunisse occidentale de la betterave (BWYV), le virus de la mosaïque du navet (TuMV), le virus de la mosaïque jaune du pissenlit (DaYMV), le virus de la mosaïque de la luzerne (AMV), le virus de la mosaïque nécrotique de la chicorée (ENMV), le virus de la pseudo-jaunisse de la betterave (BPYV), le virus de la maladie bronzée de la tomate (TSWV), et d'autres virus (LCV, LIYV, BYSV, SYNV, LNYV) ;
- Pemphigus bursarius (puceron des racines).

  •  soit non parasitaires
- les anomalies génétiques ;
- les désordres nutritionnels ;
- les phytotoxicités diverses.


Le jaunissement partiel ou généralisé d'une ou plusieurs feuilles, nommé aussi chlorose, est un symptôme fréquemment observé sur salades et peu spécifique d'une maladie donnée. Il peut en effet se présenter sous des aspects les plus divers :
- se limiter à une petite surface sous la forme d'une tache (figure 1, consulter la partie Taches jaunes, orangées à brun clair) ou associé à une macule la ceinturant d'un halo jaune plus ou moins marqué (figure 2, consulter les photos de la fiche Septoria lactucae) ;
- affecter parfois un seul côté d'une feuille, ce jaunissement unilatéral peut caractériser les maladies vasculaires (figure 3, consulter le thème Anomalies du pivot et de la tige) ;
- se développer à partir des nervures (figure 4) ou entre ces dernières (figure 5, chlorose internervaire).

Il peut aussi débuter par les jeunes feuilles de l'apex ou par les vieilles feuilles de la base des plantes. Parfois, le jaunissement peut se généraliser à l'ensemble de la plante. Il prend parfois des intensités bien différentes, passant du vert clair au jaune vif, évoluant parfois jusqu'au blanchiment ou au rougissement des feuilles.

C'est un symptôme révélateur d'une anomalie de fonctionnement des plantes, fréquemment consécutif à :
- une ou plusieurs agressions parasitaires survenant soit directement et localement sur la feuille (maladie aérienne par exemple), soit sur d'autres parties des plantes, en particulier sur les racines ou la tige ;
- des attaques virales (jaunisses en particulier) ou à des maladies non parasitaires, comme des carences ou des phytotoxicités.

Il est souvent malaisé de déterminer la cause d'un jaunissement : soyez donc très prudent au cours de votre démarche de diagnostic.


Quelques caractéristiques des principales maladies responsables de jaunissements sur feuilles de salade en France sont synthétisées dans le tableau qui suit.

Maladies Fréquence de la maladie en France Nombre de plantes affectées Répartition dans la parcelle Localisations des premiers symptômes
Jaunisse occidentale de la betterave
(BWYV)
Assez fréquente, essentiellement en été en plein champ Quelques plantes dispersées à très nombreuses Larges foyers ou généralisée dans la parcelle Sur les feuilles basses
Pseudo-jaunisse de la betterave
(BPYV)
Assez fréquente, surtout sous abri en hiver Quelques plantes dispersées à très nombreuses Foyers limités à des zones plus ou moins étendues de la culture Sur les feuilles basses
Taches orangées (LRNA) Assez fréquente, essentiellement sous abri en hiver Variable en fonction de la pression en Olpidium brassicae, champignon du sol vecteur du virus Plantes isolées dispersées sur l'ensemble de la parcelle ; zones plus ou moins étendues de la culture Plutôt sur les feuilles basses
Mosaïque jaune du pissenlit
(DaYMV)
Fréquence inconnue, virose mise en évidence récemment Peu nombreuses dans les abris en hiver Plantes isolées réparties au hasard Plutôt sur les feuilles intermédiaires
Désordres nutritionnels Peu fréquents Assez nombreuses à très nombreuses Assez généralisée Sur les feuilles basses ou hautes
Phytotoxicités Fréquentes Variable Variable Sur les feuilles basses ou hautes
Anomalies génétiques Rares Très peu nombreuses (souvent une plante isolée) Au hasard Sur les feuilles basses ou hautes


Dernière modification : 14/02/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)