Dans les abris où la maîtrise des aleurodes notamment n'est pas satisfaisante, il n'est pas rare d'observer, en plus de la Fumagine, l'apparition de taches beiges à brunes sur les folioles. Leur taille est plutôt limitée et leur localisation tout à fait particulière. De plus, des larves et de nombreuses pupes noires d'aleurode sont visibles sur la face inférieure du limbe. Certaines d'entre elles sont recouvertes par la sporulation d'un champignon. Ce dernier est un Penicillium sp. qui utilise les pupes d'aleurode comme base nutritive pour s'installer sur les folioles avant de les coloniser localement.

Ces taches sont sans conséquences pour les plantes qui souffrent beaucoup plus de la présence d'importantes populations d'aleurodes que de la fumagine. Le contrôle de ces ravageurs est la seule mesure à mettre en oeuvre s'il n'est pas trop tard.

 

Soulignons que plusieurs Penicillium spp. saprophytes peuvent entraîner des pourritures bleues sur fruits de tomate. 

 

Par ailleurs, Penicillium oxalicum, qui s'attaque au concombre en France,  semble capable d'infecter les tiges de la tomate comme cela a pu l’être observé sous serre au Mexique. En effet, il occasionne des lésions humides brun sombre au niveau des plaies de taille se couvrant d'une caractéristique moisissure gris-bleu. Ce champignon affecte le concombre et la tomate au Japon. Cela ne semble pas encore le cas en France et dans les autres pays européens où ce champignon est signalé sur concombre.

Dernière modification : 22/04/2021

• Auteur :
• D Blancard (INRAe)