Leveillula taurica, contrairement à la grande majorité des oïdiums, ne se développe pas à la surface du limbe mais le pénètre et l'envahit progressivement. Ses symptômes sont donc très différents de ceux des autres Oïdiums connus sur tomate. Il est à l'origine de taches vert clair à jaunes plus ou moins intenses apparaissant à la face supérieure du limbe . Ces taches aux contours diffus sont plus ou moins délimitées par les nervures, ce qui leur confère une apparence anguleuse (figures 1 et 2). Un discret feutrage blanc peut être observé sur certaines taches à la face inférieure du limbe (figures 3 et 4), parfois à la face supérieure  (figure 5) : il s'agit des conidiophores sortant par les stomates et des conidies, assez caractéristiques de ce champignon (figure 6). À terme, le centre des taches finit par se nécroser et prend donc une teinte brunâtre. Des motifs concentriques sont parfois visibles au sein des tissus nécrosés (figure 2). Lors de conditions favorables, de nombreuses taches couvrent les folioles et finissent par les dessécher plus ou moins totalement. Notons que ce champignon ne semble pas attaquer à d'autres organes aériens de la tomate.

L. taurica, est responsable de l'oïdium de la tomate (powdery mildew). Rapporté dans un nombre assez important de zones de production, il apprécie particulièrement les climats sahéliens durant la saison sèche et ceux du bassin méditerranéen. Il est aussi signalé dans plusieurs pays d'Asie, sur le continent américain. Malgré  qu'il y soit peu fréquent, il est maintenant bien connu en France sur tomate, mais également sur plusieurs autres cultures légumières comme le poivron, l'artichaut. Ses attaques sont observées aussi bien en plein champ que sous abri.

Pour des informations complémentaires sur ce champignon, vous pouvez consulter la fiche Leveillula taurica.
 

Dernière modification : 30/11/2023

• Auteur :
• D Blancard (INRAe)