Aleurode ou Mouche blanche en spirale
Aleurodicus dispersus
Cultures sensibles : Agrumes, Avocatier, Bananier, Manguier, Papayer
Généralités
Les aleurodes sont de petits hémiptères piqueurs-suceurs dits "mouches blanches". Ils sont présents dans les zones tropicales et subtropicales, et sont très polyphages.
La femelle d'Aleurodicus dispersus forme des spirales lorsqu'elle pond ses œufs sur la face inférieure des feuilles ou sur les fruits.
Zones de production affectées:
Guadeloupe | Martinique |
Nouvelle-Calédonie | Polynésie-française |
La Réunion | Mayotte |
Comores | Seychelles |
Maurice |
Organes affectés :
Feuilles | Fruits |
Symptômes
Dégâts :
- Suce la sève.
- Mort précoce de l'arbre lorsque l'attaque est importante.
- Les sécrétions de miellat rendent les feuilles collantes.
- Fumagine, dépôt noirâtre ayant l'aspect de la suie. Réduction de la photosynthèse, baisse de vigueur de l'arbre.
Signes :
Les oeufs sont pondus en spirale dans une traînée de cire blanche.
Les aleurodes sont présents à l'aube, au crépuscule et à des moments calmes de la journée. On peut les voir voler en grands cercles autour de leurs plantes hôtes. On peut les faire voler en secouant la plante, puis ils se réinstallent rapidement.
Confusions possibles :
Biologie
Cycle de développement :
Les œufs sont lisses, jaunes à bruns, ovales, d'une longueur de 0,3 mm. Ils éclosent au bout de 7 à 10 jours.
Après l'éclosion, les jeunes larves se déplacent vers les nervures des feuilles pour se nourrir. En grandissant, elles développent des amas de cire. Au premier stade, les larves sont mobiles, puis elles se fixent à la feuille. La durée de développement larvaire est de 20 à 35 jours selon la température.
Les adultes vivent pendant environ 2 semaines. Les mâles mesurent 2,2 mm de long, les femelles 1,7 mm. Les ailes antérieures présentent deux taches foncées caractéristiques.
Facteurs de propagation de la maladie :
Les populations pullulent durant les périodes chaudes et sèches.
La dissémination se fait par le déplacement à courte distance des larves, mais surtout via les adultes ailés. Sur de longues distances, la dissémination se fait via les plantes supports dans le cas des échanges commerciaux internationaux.
Protection
Méthodes préventives :
- Entretenir les haies pour accueillir la faune auxiliaire.
Le contrôle biologique est assuré dans la plupart des cas grâce à des auxiliaires :
- Des microguêpes parasites du genre Encarsia, dont Encarsia haitiensis, pondent leurs œufs dans des aleurodes immatures, les tuant.
- Des prédateurs dont la coccinelle Clitostethus arcuatus.
Méthodes curatives :
- En cas de forte infestation, effectuer une taille minutieuse et détruire les débris végétaux.
- La pulvérisation d'insecticides a peu d'impact à long terme sur le parasite ; elle aggrave généralement le problème en détruisant les agents de biocontrôle. Mais si nécessaire pour la lutte chimique se référer à e-phy pour les usages.