Bactériose à Pseudomonas
(Pseudomonas sp.)

Généralités

Les bactérioses du prunier, ou chancre bactérien, sont causées principalement par des bactéries à Pseudomonas (Pseudomonas syringae  pv syringae ou Pseudomonas syringae pv mors prunorum) ou des bactéries à Xanthomonas (voir fiche correspondante).

Ce sont des maladies de dépérissement qui vont provoquer une mortalité des branches, puis de l'arbre contaminés. Leur développement est facilité par des conditions humides.

• Organes attaqués
  

• Incidence de la maladie 
  

•  Symptômes
  

Sur troncs et branches

Suite à une plaie ou une lésion, y compris sur arbres jeunes, apparaissent des « cloques » ou des boursouflures. Par la suite, elles se fendent et de la gomme s’en échappe. Si l’infection n’est pas détectée, il s’en suit un développement de fentes longitudinales assez profondes où peuvent se développer des champignons secondaires pathogènes (surinfection).

Sur rameaux et jeunes pousses

A partir de la floraison, on observe un dessèchement des bourgeons accompagné d’un suintement gommeux. Ce symptôme est caractéristique des attaques de bactéries. Il peut, dans certain cas, être confondu avec une infection de Monilia des fleurs et rameaux. Les tissus qui véhiculent la sève, proches des bourgeons desséchés, prennent une coloration rougeâtre qui va conduire à la sénescence de la zone infestée. Par la suite, la zone attaquée laisse apparaître une odeur d'alcool.

Sur feuilles

Des taches décolorées et circulaires apparaissent sur les feuilles. Ce symptôme ne doit pas être confondu avec une attaque de rouille. Dans le cas d’une infection bactérienne, les taches se nécrosent et tombent : cela permet de différencier bactériose et rouille. Les criblures du feuillage, très souvent observées en verger, peuvent également être la conséquence d’une agression provoquée par un traitement ou des chocs thermiques.

Biologie, épidémiologie

L’infection a lieu très généralement en hiver par temps froid et humide. Les bactéries sont disséminées par la pluie, le vent et certains insectes piqueurs-suceurs. Elles pénètrent dans l'arbre par les cicatrices des feuilles récemment tombées ou par l'intermédiaire des plaies de taille. Les blessures des tissus de l'arbre à cause du gel ou plus simplement, les bourgeons sont également une voie de pénétration dans le végétal.

Méthodes de protection

• Mesures prophylactiques

- Utiliser que du matériel végétal certifié pour les plantations.

- Pour prévenir la contamination, ou pour limiter l'évolution de la maladie, il conviendra 

*d'éviter la surfertilisation azotée

*de vérifier et corriger la teneur en calcium des sols lorsqu'elle est inférieure à 1500 ppm

*d'appliquer une irrigation raisonnée et régulière, de privilégier des sols aérés et drainants et d'éviter les terrains sensibles à l'asphyxie

*de désinfecter régulièrement le matériel utilisé pendant les périodes de taille

• Protection du verger

- Il n'existe pas de moyen de lutte curatif contre les bactérioses. Il est possible de protéger préventivement le verger à deux périodes clés, notamment avec des produits à base de cuivre :

* à l'automne, pendant la chute des feuilles (2 interventions peuvent même être préconisées lorsque la chute des feuilles est très échelonnée). A cette période, on limitera ainsi la pénétration des bactéries dans l'arbre par les plaies laissées par l'insertion des feuilles.

* au printemps, avant le débourrement des bourgeons.