Biologie, épidémiologie
Le cycle biologique de Venturia asperata comprend 2 phases : une phase saprophytique sur les feuilles mortes au sol et une phase parasitaire sur les feuilles et les fruits
- Conservation et infection primaire
V. asperata se conserve pendant l’hiver dans les feuilles mortes au sol, sous sa forme sexuée, le pseudothèce, renfermant des asques contenant chacune 8 ascospores.
Les premiers pseudothèces matures apparaissent au printemps, un peu après ceux de la Tavelure. Les projections d'ascospores se déroulent ensuite à la faveur des pluies et transportées par le vent, et de façon comparable à celle de la Tavelure. On ne connait pas actuellement les conditions nécessaires à l'infection primaire, sur feuilles comme sur fruits, mais on pense qu'elles doivent être similaires à celles de la tavelure.
- Infection secondaire
En verger, les premières taches apparaissent sur feuilles mais sont quasi-invisibles, tout au plus un feutrage brun-gris en face inférieure. Celles-ci portent les conidies, sources d'inoculum secondaire. Les conidies sont dispersées par la pluie et le vent. Les fruits atteints développent des symptômes visibles en été (juillet-août).
A la chute des feuilles en automne, la phase de reproduction sexuée se met en place et le cycle peut recommencer.
- Conditions et facteurs favorisants
- Climat : les conditions favorables à la tavelure du pommier le sont aussi à V. asperata.
- Absence de traitements fongicides anti-tavelure, ou protection insuffisante : V. asperata n'a jusqu'à présent jamais été observé sur des variétés sensibles à la tavelure, car celles-ci sont traitées. Les variétés résistantes aux races communes de tavelure, lorsqu'elles sont non ou peu traitées sont susceptibles de l'extérioriser
- Sensibilité variétale : elle n'est pas connue. Pour information, V. asperata a été observé en France sur Ariane, Prima, Goldrush, ainsi que sur certains Malus pollinisateurs.