Podosphaera xanthii (Castagne) U. Braun & Shishkoff
Golovinomyces cichoracearum var. cichoracearum (DC.) V.P. Heluta
Oïdiums des Cucurbitacées
Généralités
- Champignons foliaires cosmopolites observés dans l'ensemble des zones de production des Cucurbitacées dans le monde. Podosphaera xanthii semble plus présent dans les DOM.
- Champignons parasites obligatoires très spécifiques des organes aériens des Cucurbitacées.
- Observés en plein champ comme sous abris.
- Famille(s) botanique(s) sensible(s)
Cucurbitacées |
- Zones de production affectées :
Mayotte | Réunion |
Guyane | Nouvelle-Calédonie |
- Organes attaqués
Feuilles | Tige |
Symptômes et signes
- Symptômes :
- Taches poudreuses à duveteuses, circulaires et blanches, apparaissant sur ou sous les feuilles souvent les plus âgées et ombragées (figures 1 à 16.
- Le limbe peut être entièrement recouvert par l'oÏdium donnant l'impression d'être couvert de talc (figures 17 et 18).
- Les feuilles finissent par jaunir, se nécroser plus ou moins avant de se dessécher et se ratatiner.
- Les plantes vieillissent prématurément et lorsque les attaques sont précoces et sévères, celles-ci ont une croissance plus limitée.
- Des taches comparables peuvent être observées sur la tige (figure 19) et plus rarement sur les fruits figure 20), ceci variant en fonction des Cucurbitacées.
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- Signes : feutrage poudreux blanchâtre (figure 21) constitué d'un réseau mycélien surmonté de nombreux conidiophores produisant des conidies hyalines chaînes de plusieurs spores (forme asexuée) (figures 22 et 23). De minuscules structures globulaires (des cléistothèces), brunes à noires et passant souvent inaperçues sont visibles sur les taches poudreuses (reproduction sexuée) (figures 24 et 25).
- Confusions possibles :
Biologie
- Conservation : formes de survie encore mal connues : probablement par l'intermédiaire d'hôtes alternatfs cultivés ou des adventices ; leurs cléistothèces globuleux ne semblent pas jouer un rôle prépondérant dans les cycles parasitaires de ces deux champignons.
- Infection : les conidies, peut être les ascospores, germent en quelques heures et pénètrent directement les cellules épidermiques et émettent des suçoirs spécialisés (haustoria).
- Sporulation : dans les jours qui suivent l'infection et production d'un très grand nombre de conidies.
- Dissémination : conidies dispersées par le vent sur de longues distances, les courants d'air dans les abris, accessoirement par les éclaboussures d'eau, les vêtements des ouvriers, certains insectes comme par exemple les thrips.
- Conditions favorables : la présence d'eau sur les feuilles n'est pas nécessaire à leur développement. Les hygrométries excessives entraîneraient une réduction de la gravité de l'oïdium. Les températures influencent peu cette maladie. Leurs optima termiques se situent entre 15 et 26°C. Les fumures excessives en azote et les faibles luminosités sensibiliseraient les tissus foliaires.
Protection
- Utiliser des variétés résistantes.
- Réaliser des rotation culturales de deux à trois années, et un vide sanitaire de deux à trois semaines sous abris.
- Laver et/ou désinfecter les parois des abris.
- Gérer la fertilisation afin de ne pas obtenir des plantes à la croissance trop excessive (réduisant l'aération et la luminosité du couvert végétal) et des feuilles aux tissus trop succulents.
- Utiliser des plants sains.
- Choisir judicieusement l’emplacement de la future parcelle afin qu’elle soit située dans un endroit assez aéré et ensoleillé. Eviter la proximité de parcelles déjà affectées par l'oïdium.
- Eliminer les mauvaises herbes de la parcelle et ses abords, celles-ci pouvant servir de plantes relais aux deux champignon parasites.
- Eviter les trop fortes densités de plantation afin de favoriser l'aération et l'ensoleillement du feuillage.
- Eliminer les toutes premières feuilles attaquées en les mettant dans un sac plastique et les détruire hors de la parcelle.
- Eliminer assez rapidement les résidus végétaux, en cours de culture à la suite des différentes opérations culturales, et en fin de culture après l’arrachage des plantes. Ils devront être détruits ou enfouis profondément.
- Pulvériser des biopesticides ou des fongicides en tenant compte des usages autorisés (e-phy)