Oomycètes mondialement répandu, notamment dans les zones tropicales et subtropicales. Plusieurs races sont actuellement présentes sur le terrain, affectant des gammesd'espèces deCucurbitacées plus ou moins larges.
Organisme très spécifique des Cucurbitacées, affectant par exemple : concombre, melon, diverses Cucurbita spp., pastèque, mais aussi sur d'autres Cucurbitacées cultivées ou non, au moins une quarantaine d'espèces. En fonction des pays et des souches, la gamme d'espèces touchées varie.
Observé en plein champ comme sous abris.
Cucurbitacées
Biologie
Conservation : encore mal connues d'une saison à l'autre dans certaines zones de production : faible persistance des sporanges, rôle incertain des oogones. Dans les zones de production chaudes, ce chromiste peut se pérenniser sur diverses Cucurbitacées cultivées ou spontanées (une soixantaine d'espèces appartenant à une vingtaine de genres), et donc être présent toute l'année.
Infection : les sporanges germent ou libèrent des zoospores en présence d'eau. la pénétration à lieu par la suite par les sporanges. Son mycélium pénètre dans les feuilles par l'intermédiaire des stomates et envahit les tissus du mésophiylle et palissadiques.
Sporulation : quelques heures surtout le matin (figure 1), et production de sporangiophores (figures 2 à 4) et d'un très grand nombre de sporanges essentiellement à la face inférieure des feuilles.
Dissémination : les sporanges (figures 5 et 6) sont dispersés par le vent, les courants d'air dans les abris, les éclaboussures d'eau, les outils, les vêtements des ouvriers.
Conditions favorables : plus l'hygrométrie est élevée, plus la sporulation est importante. Affectionne particulièrement les températures de l'ordre de 18à 23°C et des ambiances humides. Cycle relativement court, sporulation visible 3 à 4 jours après infection.
Protection
Les différentes Cucurbitacées cultivées ne présentent pas la même sensibilité au mildiou. Des sources de résistance sont exploitables et travaillées chez certaines espèces.
Ne pas planter à proximité de cultures de Cucurbitacées déjà affectées.
Eviter les trop fortes densités de plantation afin de favoriser l'aération du feuillage, et les fumures excessives.
Effeuiller les parties basses des plantes afin d'éliminer les premières feuilles affectées et améliorer l'aération du couvert végétal.
Eviter les irrigations par aspersion, leur préférer l’irrigation au goutte à goutte. Si elles sont indispensables, les réaliser le matin afin que la végétation ressuie rapidement en cours de journée.
Sous abris, aérer au maximum.
Ne pas faire travailler les ouvriers tant que la végétation est mouillée.
Eliminer assez rapidement les résidus végétaux, en cours de culture à la suite des différentes opérations culturales, et en fin de culture après l’arrachage des plantes. Ils devront être détruits rapidement.
Si besoin, pulvériser des fongicides en tenant compte des usages autorisés (e-phy). Des souches résistantes à plusieurs fongicides ont été signalées dans la littérature. Donc, alterner des matières actives présentant des modes d'action différents.