Principaux symptômes
Les premiers symptômes apparaissent au printemps sur fleurs puis sur pousses. Le premier symptôme caractéristique est la production d’exsudat, gouttelettes liquide blanc ou jaunâtre puis ambré et collant (figures 1 à 3), signe d’un développement massif de populations bactériennes dans les tissus atteints. Pas toujours détectable à temps, ce premier symptôme est suivi par la nécrose progressive des tissus qui noircissent (poirier) ou brunissent (pommier)(figures 4 à 11). Cette nécrose constitue le 2ème symptôme caractéristique, avec notamment le recourbement en crosse des jeunes pousses en croissance, qu’il ne faut pas confondre avec les dégâts du cèphe, Janus compressus. La bactérie peut atteindre les branches, les charpentières et le tronc, où elle provoque la formation de chancres (dépression, brunissement de l’écorce) à contours diffus (figure 12). Les tissus sous-corticaux de la zone apparemment saine située en avant de ces lésions sont alors de couleur rouge-brun. L’évolution des symptômes sur branches aboutit à un symptôme secondaire, le flétrissement de rameaux, branches, charpentières entiers, dû à la ceinturassion des tissus conducteurs. Fleurs, fruits et feuilles restent fixés sur l’arbre et les jeunes fruits se momifient. La progression de la nécrose vers des organes plus âgés et la formation de chancres de la périphérie vers la base de la plante peut être redoutable chez le pommier et le poirier, il dépend vraiment de la sensibilité variétale.
Le Feu bactérien peut atteindre le porte-greffe, où il forme un chancre pas toujours facile à voir, car proche du sol, et souvent noyé dans les broussins. Dans ce cas le symptôme caractéristique est celui d'un rougissement du feuillage à l'automne, suivi du dépérissement de l'arbre, sans symptôme apparent sur les rameaux et pousses (figure 13), en particulier si la variété est tolérante. Les porte-greffe de la série M9 sont très sensibles.