Mélèzes
Les principales maladies affectant le mélèze en France sont le chancre du tronc et des branches causé par Lachnellula willkommii (qui concerne le mélèze d'Europe); et les jaunissements et chutes d'aiguilles imputables à divers pathogènes foliaires (Mycosphaerella laricina, Meria laricis, Lophodermium sp, Hypodermella laricis). Ces maladies se développent particulièrement dans les zones d’accumulation d’air humide et froid ou dans des conditions de confinement.
Les pourridiés racinaires : l'armillaire (Armillaria sp.), le fomes (Heterobasidion sp.) ou le polypore soufré (Laetiporus sulphureus) sont associés à des processus de dépérissement. Le fomes est également agent de coloration voire de pourriture du bois. La phéole de Schweinitz (Phaeolus schweinitzii) est également observée sur cette essence, elle est l'origine d'une pourriture cubique brune du bois sur pied.
Les mélèzes, comme le douglas ou les pins, sont très sensibles aux dégâts d'hylobe (Hylobius abietis), coléoptère ravageur des jeunes plantations. Les dommages sont liés à la présence de souches de pins et d'épicéas récemment exploitées dans la parcelle boisée ou à sa proximité.
Divers scolytes peuvent coloniser le mélèze : le grand scolyte du mélèze (Ips cembrae) et des espèces inféodées à d'autres essences : le typographe (Ips typographus), Pityokteines sp., Cryphalus sp., Polygraphus sp., Xyleborus sp
Le capricorne du mélèze (Tetropium gabrielli) peut aussi poser problème en cas de sécheresse.
Les pullulations de chenilles de la tordeuse grise du mélèze (Zeiraphera diniana) se produisent régulièrement tous les 8 à 10 ans dans le Briançonnais, entre 1800m et 2000m ; avec le réchaufement climatique, elles tendent à progresser en altitude mais à perdre de leur ampleur. Elles peuvent entrainer de fortes défoliations, des pertes de croissance et affecter les possibilités de régénération. D’autres insectes peuvent provoquer des défoliations, mais celles-ci demeurent peu dommageables, sauf en conditions de confinement.
Concernant les parasite introduits, Phytophthora ramorum constitue un risque significatif, compte tenu des pertes très importantes observées en Grande-Bretagne depuis 2009 sur mélèze du Japon.
Dans les zones populicoles, le mélèze est l'hôte alternant de la rouille Melampsora larici-populina des feuilles de peupliers. En basse altitude, le mélèze en mélange avec l’épicéa peut constituer un hébergement pour une partie du cycle d’insectes piqueurs affectant l’épicéa.
Les sécheresses estivales constituent un risque pour le mélèze du Japon, plus sensible que le mélèze d’Europe ou le mélèze hybride qui résistent bien à la chaleur et à la sécheresse.
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