Viscum album

Le gui

Position systématique : Angiosperme - Dicotylédone - Loranthacée

Hôtes habituels : Peupliers, pins, sapins, feuillus divers (arbres et arbustes)        
Localisation sur l'hôte : Troncs, branches

• Biologie

Le gui est une plante chlorophyllienne hémiparasite, qui s'installe sur de nombreux arbres et arbustes des régions tempérées, à répartition irrégulière.

La partie aérienne, composée d'articles ramifiés suivant une fausse dichotomie, forme une boule de feuilles allongées et persistantes environ 18 mois. Les suçoirs endophytiques s'insèrent au travers de l'écorce dans l'aubier du tronc et des branches. Grâce à ces organes de fixation et de succion, il puise l'eau et les sels minéraux nécessaires à son développement dans la sève de l'hôte, assurant sa propre assimilation en carbone par photosynthèse. Des cordons sous-corticaux assurent la multiplication végétative de la plante pour sa colonisation de l'hôte.

Les fleurs, mâles et femelles, discrètes, sont portées par des pieds différents. Les fruits blancs, charnus sont disséminés par les oiseaux, qui en sont friands, et les jeunes graines, visqueuses et adhérentes germent sur l'écorce d'un autre arbre en développant un appressorium.

On différencie trois sous espèces en fonction de leur spécificité d'hôte :

- le gui des feuillus : Viscum album album,

- le gui du Pin : Viscum album austriacum,

- le gui du Sapin : Viscum album abietis.

• Symptômes et éléments de diagnostic

- Sur le peuplement :

     . arbuscules en boules sur tronc et branches;

     . flétrissement de cime;

     . blocage de croissance (cime multiple des Sapins).

- Sur bois abattus :

     . déformation du bois

     . perforation de l'aubier

• Dégâts

- Au niveau technologique :

     . déformation des tissus ligneux, avec hypertrophie au niveau de la zone d'implantation,

     . perforation de l'aubier, structure anormale ("bois madré"), dépréciant une partie de la grume.

- Au niveau physiologique :

     . diminution de la croissance, baisse de la fructification, dessèchement de la partie distale et réduction de vigueur prédisposant à l'attaque d'autres ravageurs. Ces dégâts sont particulièrement graves dans la sapinière sèche, pouvant conduire en plusieurs décennies à la mort des tiges en basse altitude.