Melolontha hippocastani
Le hanneton forestier
Fréquence | |||
Agressivité adulte | |||
Agressivité larve | |||
Impact |
Position systématique : Insecte - Coléoptère - Scarabéidé (ou Mélolonthidé)
Hôtes habituels : Diverses essences résineuses et feuillues
Localisation sur l'hôte : Racines pour les larves, feuilles pour les adultes
- Biologie
Jan | Fev | Mar | Avr | Mai | Juin | Juil | Aoû | Sep | Oct | Nov | Dec | |||||||||||||
Ponte/oeufs (année 1) | ||||||||||||||||||||||||
Larves (année 1) | L1 | H | I | V | E | |||||||||||||||||||
année 2 | R | N | E | L2 | ||||||||||||||||||||
année 3 | L3 | |||||||||||||||||||||||
Nymphe (année 4) | L3 | |||||||||||||||||||||||
Adultes (année 4) | H | I | V | E | ||||||||||||||||||||
année 5 | R | N | E | V | O | L | ||||||||||||||||||
Ponte/oeufs (année 5) |
Cette espèce effectue la totalité de son cycle en milieu forestier. Dans l'Est de la France (Alsace), l'évolution d'une génération s'échelonne sur 48 mois et 5 années civiles. Des adultes peuvent apparaitre tous les ans, mais ils sont, pour une région déterminée, beaucoup plus nombreux tous les quatre ans (années de grand vol) :
Année 1 : les insectes adultes sortent de terre en avril-mai. Ils s'envolent pour s'alimenter sur des essences feuillues, avec une préférence pour les chênes, et s'y accoupler. Les femelles fécondées reviennent vers le sol pour s'enfouir en terre (10 à 15 cm de profondeur) et pour pondre (15 à 30 oeufs). Une seconde ponte peut être effectuée par les femelles les plus vigoureuses, deux ou trois semaines à la suite de la première ponte et après une nouvelle nutrition.
- incubation des oeufs, 4 à 6 semaines environ
- le premier stade larvaire dure environ un an et les larves s'enfoncent dans le sol en automne pour hiverner.
Année 2 : les larves remontent à la surface du sol vers avril. La première mue larvaire a lieu en mai-juin (larve passant au stade L2). A l'automne, les larves s'enfoncent à nouveau dans le sol pour hiverner.
Année 3 : les larves reprennent leurs activités en mars-avril. La deuxième mue larvaire a lieu en septembre (larves passant au stade L3). Ces larves sont particulièrement nocives. A l'automne, les larves s'enfoncent à nouveau dans le sol pour hiverner.
Année 4 : les larves remontent à la surface du sol vers avril. Elles se nourrissent activement jusqu'à la nymphose qui intervient en juillet-août. Après une période nymphale de deux mois environ, les jeunes adultes rentrent en hivernation (en octobre environ).
Année 5 : au mois d'avril ou mai, les jeunes adultes s'envolent pour pondre. C'est l'année du grand vol.
- Symptômes et éléments de diagnostic
Dégats par les larves :
- Mortalité de plants ou semis pendant l'été, racines rongées jusqu'au collet
- Présence de vers blancs dans le sol, dimension des larves à l'automne de la 1ère année de développement, 10 à 20 mm. A l'automne de la 2ème année de développement, 30 à 35 mm. Taille maximale (3ème année et première partie de la 4ème année environ), 40 à 46 mm.
Dommages par les adultes, défoliation des arbres adultes au cours du mois de mai par de gros coléoptères.
Adulte facilement reconnaissable : coléoptère de 25 à 30 mm, le thorax est brun et pubescent.
- Dégâts
- Dommages larvaires du hanneton forestier en forêt
- La consommation des racines provoquent la mortalité des plants et la disparition des semis de toutes les essences. Une population importante durant plusieurs cycles peut même avoir une incidence sur des tiges assez grandes au stade fourré, gaulis, etc.
- Les défoliations par les adultes des chênaies provoquent un retard à la croissance et facilitent les attaques d'oidium sur les repousses du mois de juin. N'intervenant en général jamais deux années successives, l'impact global sur le peuplement reste minime en l'absence d'autres facteurs concommitants.
- Confusion possible
Le hanneton forestier peut être confondu essentiellement avec une autres espèce voisine, le hanneton commun (Melolontha melolontha). Cette espèce est très proche morphologiquement et biologiquement du hanneton forestier avec une différence notable, le développement larvaire du hanneton commun se réalise dans les prairies. Il n'est que très rarement dommageable en forêt, contrairement au hanneton forestier.
La distinction morphologique des espèces est impossible au stade larvaire. Pour les adultes un certain de nombre de critères permettent de distinguer les deux espèces.
On les distingue par leur pygidium (extrêmité apicale de l'abdomen), lequel est long et à bords droits chez le hanneton commun et plus court et en bouton avec un rétrécissement à la base chez le forestier. Une troisième espèce, assez rare, Melolontha pectoralis est présente également en Alsace.
D'autres espèces de hannetons peuvent causer des dommages larvaires ou d'adultes localement en forêt mais elles diffèrent par de nombreux points, taille plus petite, période de vol estival...
Voir:
Article Hannetons, essaimage massif dans l'Est de la France en 2015, LM Nageleisen