Symptômes

Les symptômes développés évoluent au fil des saisons :

• Lors de l’hiver qui suit l’infection, les bourgeons exsudent de la résine et présentent des nécroses à leur base.
• Les symptômes ne sont bien visibles qu’au printemps, soit un an après l’infection, où les aiguilles prennent une couleur orange ou brune à partir de la base. Elles se dessèchent ensuite entièrement. En outre, les bourgeons atteints sont morts et ne débourrent pas. Si les bourgeons ne sont infectés qu’en partie, les jeunes pousses sont petites et rabougries.

• En plus de ces symptômes, des pycnides sphériques, noires de 0,5 à 2 mm de diamètre, se développent sur les rameaux atteints.

• Au cours de l’été, les aiguilles commencent à se détacher des branches et finissent par tomber. De plus, si l’on gratte l’écorce des branches atteintes, on constate que le bois a pris une coloration verte. Les plants et petits arbres présentent également des chancres sur la tige principale.
• L’année d’après, des apothécies marrons, de 1,5 mm de diamètre apparaissent aux endroits ou étaient déjà observées les pycnides.

La gravité de l’infection dépend de l’âge et de la taille des arbres concernés :

• Les plantules de pépinières meurent souvent dès l’année qui suit l’infection.
• Si les jeunes arbres n’en meurent pas, les pertes de feuillage peuvent tout de même mener à leur affaiblissement. Ces arbres sont alors plus sensibles à des infections secondaires.
• Les sujets les plus âgés peuvent subir des déformations mais se remettent plus facilement de l’infection.

Concernant les cultures de Picea abies, elles sont également concernées par ce champignon mais ce dernier semble s’y développer plus lentement. Par exemple, sur cette espèce, la production de pycnides n’a lieu que deux ans après l’infection (contre un an habituellement). De plus, la propagation du champignon le long d’une branche est plus lente. Cependant, les aiguilles commencent à brunir dès l’année qui suit l’infection. Autre critère distinctif : il est apparu que les infections avaient plutôt lieu au milieu des branches et non au bout des pousses (Petäistö, 2005).