Description et éléments de biologie
Ce champignon effectue la plupart de son cycle de développement sur peupliers et achève son cycle sur conifères.
La contamination des peupliers par le champignon est visible dès le début de l’été lors de l’apparition de fructifications (urédies) qui forment des pustules à la face inférieure des feuilles. Ces pustules libèrent les urédospores qui, véhiculées par le vent, participent à la propagation de la maladie de peupliers à peupliers.
En automne, des structures brun-noir se forment et prennent l’aspect de croûtes. Celles-ci sont constituées de spores de conservation (téleutospores). Ces spores survivent sur les feuilles mortes tombées au sol, dans l’écorce ou même dans les bourgeons des peupliers durant tout l’hiver.
Au printemps suivant, les téleutopores germent et donnent naissance à un troisième type de spores : les basidispores. Ces spores, transportées par le vent, ont pour hôtes les conifères sur lesquels elles contaminent les aiguilles d’un an.
Puis en début d’été, des écidies sont produites sur les aiguilles de pins et sont transportées par le vent sur de nouveaux peupliers. Le champignon pénètre alors dans les feuilles de peuplier au niveau des stomates et commence la production d’urédospores. Le cycle de reproduction est alors bouclé.
Le développement et la virulence du champignon sont favorisés par un climat doux et humide. Par contre, l’évolution de la maladie peut être bloquée quand les températures dépassent 25 °C et que le climat est sec.
Les différentes spores produites par ce champignon peuvent être disséminées sur de longues distances par le vent. A titre d’exemple, les souches de M. medusae présentes en Nouvelle-Zélande proviennent d’Australie : elles ont pu parcourir 2 000 km en étant portées par des vents d’altitude.