Symptômes
Sur les châtaigniers
Au niveau du point d’infection, le bois, habituellement de couleur vert olive, prend une couleur marron rougeâtre, se gonfle et se craquèle.
Des pustules rouge-orangé de 1 à 2 mm de diamètre apparaissent à la surface de l’écorce, ce sont les périthèces. Sous conditions humides et douces, des vrilles jaunes émergent également du bois, elles correspondent aux pycnides.
Si l’écorce est grattée au niveau du chancre, le réseau de mycélium jaune en forme d’éventail peut être observé. Ce réseau caractéristique est plus visible encore lorsque l’écorce est mouillée.
Une fois que le chancre a entouré la branche ou le tronc, la sève circule mal et les parties végétales situées au dessus du point d’infection présentent des feuilles petites, desséchées, qui ne tombent pas. En périodes chaudes, lorsque les besoins hydriques de l’arbre sont importants, ces symptômes peuvent apparaître de manière brutale. En cas de forte contamination, ces parties peuvent dépérir.
Au dessous du chancre, des rejets se développent de manière abondante. Ces rejets peuvent apparaître avant même que le chancre soit bien visible.
En vieillissant, un chancre prend une couleur sombre, devient rugueux, liégeux et l’écorce s’exfolie pour laisser apparaître le cambium détruit.
Attention ! Ne pas confondre cette maladie avec la maladie de l’encre causée par Phytophthora cambivora.
Pour distinguer ces deux maladies, il faut retenir que la maladie de l’encre provoque le dépérissement complet des arbres contaminés, et qu’aucun rejet ne sera donc produit. Pour le cas du chancre du châtaignier, seules les parties supérieures à la zone contaminée sont susceptibles de dépérir.
Sur les chênes
Les chênes contaminés par C. parasitica n’expriment quasiment pas de symptômes à la différence des châtaigniers.
Pourtant, ces arbres sont également des hôtes privilégiés pour ce champignon. Les chênes participent donc à la dissémination du pathogène et ont été, de fait, inclus dans le dispositif des PPE.