Détection, mesures à prendre
- Dispositif de détection
Protocole d’inspection
La qualité sanitaire de la parcelle de culture (son sol) doit être vérifiée avant la plantation ou pendant la période de croissance. En cours de culture, pendant la croissance des bulbes, des lots de bulbes doivent être examinés et trouvés indemnes de Ditylenchus destructor.
- Outils de diagnostic
Les analyses officielles sont gérées par le Laboratoire de la santé des végétaux (anciennement LNPV), Unité de nématologie du Rheu. Si les résultats d’analyse de sol et de bulbes montrent que les lots étudiés sont sains, une attestation phytosanitaire est alors délivrée.
- Préconisations en cas de détection
Attention ! Ces préconisations sont énoncées à titre indicatif. En cas de contamination suspectée ou avérée, et avant toute initiative personnelle, prendre contact avec le SRAL.
Désinfecter l’aire de culture (préconisations également valables contre Ditylenchus dipsaci)
A titre curatif, une désinfection chimique peut être réalisée à l’aide de métam-sodium ou de dazomet, autorisés en traitement du sol contre les nématodes. Néanmoins, l'utilisation du métam-sodium en théorie limitée au 13 janvier 2011, bénéficie d'une prorogation du délai d'utilisation jusqu'au 31 décembre 2014, notamment pour les cultures ornementales (inscription en tant qu'usage essentiel). Quant au dazomet, il a fait l’objet d’un retrait volontaire en vue de sa ré-inclusion éventuelle. En l’état actuel des choses, l’expiration du délai d’utilisation prendra effet en décembre 2011.
Une fois la désinfection réalisée, il faut attendre un an avant de cultiver une autre espèce hôte afin que les derniers nématodes ayant subsisté au traitement disparaissent.
La solarisation peut être envisagée dans les régions les plus ensoleillées. Des essais en Italie ont montré qu’une solarisation de 4 semaines permettait de tuer 90 % de la population de nématodes. Une solarisation de 8 semaines peut éliminer jusqu’à 98 % des pathogènes (Lamberti et Greco, 1991). Comme pour la désinfection chimique, il est pertinent d’attendre 1 an pour reprendre la culture de plantes hôtes. A défaut de la solarisation, la stérilisation du sol à la vapeur fonctionne également.
Une autre méthode efficace est l’inondation, pratiquée couramment en Hollande. Outre son action sur les nématodes, elle permet également de supprimer certaines mauvaises herbes et autres champignons. Elle doit avoir lieu sur 10 semaines et la terre utilisée pour établir les digues doit être au préalable désinfectée chimiquement.
- Mesures de thermothérapie
Les bulbes d’iris infectés peuvent être immergés dans une eau à 43 °C contenant 0,5 % de formaldéhyde pendant 2 à3 heures. Attention, certaines variétés d’iris ne supportent pas ce traitement.
Les bulbes de tulipes doivent être traités comme suit :
- D’abord, conserver les bulbes en chambre thermique à 30 °C pendant 1 à 3 semaines. Cette étape permet d’éviter les éventuels dommages de la thermothérapie sur les bulbes.
- Ensuite, appliquer un pré-trempage pendant 24 heures.
- Enfin, les bulbes doivent être trempés pendant 2,5 heures dans une eau à 43,5 °C.