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Biologie, épidémiologie


  • Conservation, sources d'inoculum

Les Meloidogyne spp.  persistent dans le sol plus de deux années, sous la forme de masses d'oeufs protégées par une gangue mucilagineuse blanche à brune qui peut être aperçue à la surface des galles grâce à une loupe binoculaire.

Ils sont très polyphages et attaquent de très nombreuses plantes, cultivées ou non (plus de 5500 plantes), sur lesquelles ils assurent leur multiplication et leur conservation : chrysanthème, oeillet, rosier, kiwi, pêcher, bananier, tomate, poivron, aubergine, laitue, melon, concombre, courges, artichaut, carotte, céleri, haricot, patate douce...

 

  • Pénétration et invasion

Les larves du deuxième stade, attirées par les exsudats racinaires et d'autres composés, pénètrent dans les racines et migrent vers le système vasculaire à travers le cortex, entre les cellules. Au cours de leurs piqûres, elles sécrètent des enzymes à l'origine de la migration dans la racine et du développement de cellules géantes qui contribueront à leur nutrition. L'évolution larvaire se poursuit en même temps que la racine enfle. À terme, une galle entoure une volumineuse femelle piriforme (figures 1 et 2). Celle-ci produit de nombreux oeufs (de 300 à 3000, entre 400 et 500 en moyenne) qui sont émis à l'extérieur de la racine, englobés dans une gangue mucilagineuse. Plusieurs générations ont lieu au cours d'une saison, et l'infestation peut alors atteindre 100 000 à 200 000 larves/kg de sol.

 

  • Dissémination

De nombreux oeufs et des larves (figure 3) peuvent être transportés passivement par l'eau de ruissellement, de drainage et d'irrigation à partir des plantes malades. Les larves se déplacent activement sur de courtes distances dans les sols humides. Des disséminations sont possibles via des poussières d'un sol contaminé emportées par le vent vers des parcelles voisines. Les plants contaminés, les outils aratoires et les engins assurent aussi cette fonction.

 

  • Conditions favorables à leur développement

D'une manière générale, les nématodes sont actifs dans les sols chauds et humides et voient leur développement ralenti dans les sols froids. Meloidogyne arenaria et à un moindre degré M. incognita apprécient les températures relativement élevées (18 à 27°C) qui sont rencontrées dans les sols légers et sableux. M. javanica tolère des températures plus importantes, alors que M. hapla préfère plus de fraîcheur. D'une manière générale, leur activité est fortement réduite, voire bloquée au-dessous de 5°C et au-dessus de 38°C. La densité d'inoculum du sol, la manifestation de divers stress pour les plantes (sol compacté ou peu humide, déficience nutritionnelle, attaques de divers bioagresseurs) influencent aussi les attaques des nématodes et la sévérité de leurs symptômes.

Dernière modification : 04/12/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
Nematode2
Figure 1
Nematode1
Figure 2
Nematode3
Figure 3