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 Squash mosaic virus (SqMV)

Virus de la mosaïque de la courge


(Comovirus, Comoviridae)

Le SqMV est un comovirus transmis par des coléoptères phytophages*, mais aussi par la graine et par contact. Ce n'est pas un virus très fréquent, même dans les régions du monde où ses vecteurs sont présents, probablement en raison du contrôle assez efficace des vecteurs par les insecticides. Le SqMV n'a été signalé en France que très occasionnellement, toujours en relation avec l'utilisation de lots de graines contaminées. Une certaine dissémination du virus peut ensuite se produire par transmission mécanique lors des opérations de taille ou par simple frottement entre plantes voisines, en l'absence de vecteur.

Le SqMV a été décrit en Californie en 1956. Il a ensuite été signalé dans de nombreuses autres régions des USA, en Amérique du Sud, à Taïwan et dans le Sud du Bassin Méditerranéen (Israël, Maroc) où les coléoptères vecteurs de ce virus sont présents. Il est signalé occasionnellement en France, en Espagne ou en Italie.

Le SqMV présente des particules parasphériques de 28 nm de diamètre qui apparaissent souvent avec un contour hexagonal en microscopie électronique. Le génome viral est divisé, il est constitué de deux molécules d'ARN simple brin de polarité positive.

De nombreux virus provoquent des mosaïques chez les Cucurbitacées, ce qui rend le diagnostic visuel souvent difficile. Toutefois les symptômes de SqMV au stade plantule sont assez caractéristiques (vein-banding, déformation des feuilles) et permettent une identification rapide du virus. Sur des plantes plus âgées, les confusions sont possibles avec le WMV. Des kits commerciaux de diagnostic ELISA sont disponibles, ainsi que des amorces permettant un diagnostic moléculaire par RT-PCR. Récemment, des kits de détection rapide ont été mis au point : ils permettent de détecter la présence de SqMV en quelques minutes au champ.

* Un insecte phytophage est un insecte qui se nourrit de plantes ou de feuilles. Ainsi, il existe des espèces de coccinelles qui mangent les pucerons mais d'autres espèces se nourrissent exclusivement de feuilles et peuvent transmettre des virus des plantes.

Dernière modification : 04/12/2023
  • Auteur :
  • H Lecoq (INRA)