Dégâts et nuisibilité
Les premiers signalements des dégâts de Eotetranychus carpini sur vigne en 1954 correspondent à la période de généralisation de l'utilisation des produits insecticides de synthèse contre les tordeuses de la grappe.
Cet acarien de couleur jaune est communément appelé « araignée jaune ». Ses nombreuses piqûres nutritionnelles occasionnent des symptômes sur les feuilles bien différents de ceux induits par l'autre acarien de la vigne Panonychus ulmi.
Des dessèchements des jeunes pousses printanières, voire des coulures des inflorescences peuvent se manifester en début de saison, à la suite de l'activité précoce de femelles hivernantes. Les dégâts sont particulièrement sévères lorsque les conditions climatiques sont défavorables à la pousse végétative.
Au début de l'été, lors de l'arrêt de la croissance des rameaux, les populations d'acariens se concentrent sous le feuillage, et ils tissent alors de nombreuses toiles afin d'assurer leur protection. Les formes mobiles, réalisant de nombreuses piqûres nutritionnelles, provoquent des décolorations du limbe qui peut prendre une teinte jaune à rouge, ou être plus ou moins "mosaïqué" (figures 1 à 4). La présence de plages nécrotiques, très visibles et caractéristiques, donnent un aspect automnal aux feuilles à l'origine de l'appellation de la maladie : « maladie rouge de la vigne ».
Notons que ces divers symptômes sont à l'origine d'un mauvais aoûtement des sarments, d'une chute précoce des feuilles et d'une diminution de la teneur en sucre des raisins.