• Logo_picleg
  • Quae
  • INRAE

Biologie, épidémiologie

  • Conservation, sources d'inoculum

Grâce à son mycélium, des sclérotes et ses conidies, Passalora fulva se conserve sur et dans le sol, sur les parois des abris. Ses potentialités saprophytiques lui permettent de se maintenir aussi sur les débris végétaux. Très résistantes à la dessication, ses conidies peuvent survivre dans une serre plus d'une année en absence d'hôte sensible. Ce champignon peut aussi se pérenniser sur les semences. Signalons qu'il a été décrit au Brésil sur Carica papaya, hôte susceptible de le pérenniser.

 

  • Pénétration et invasion

En entrant en contact avec les feuilles, les conidies germent si un film d'eau est présent ou si l'hygrométrie est supérieure à 85 %. P. fulva pénètre dans les feuilles par l'intermédiaire des stomates. Les contaminations s'effectuent en 24 à 48 heures dans les abris mal aérés. Le mycélium envahit les espaces intercellulaires du mésophylle. L'incubation est assez longue : elle dure couramment de 10 à 15 jours, puis la sporulation a lieu en quelques heures.

 

  • Sporulation et dissémination

Une fois produites en très grand nombre sur des conidiophores (figure 1) à la face inférieure des folioles, les conidies (photos 1 et 2) sont aisément disséminées par le vent, les courants d'air dans les abris, les éclaboussures d'eau, les outils, les vêtements des ouvriers. Certains insectes assureraient aussi la dissémination de ce champignon. Plus l'hygrométrie est élevée, plus la sporulation est importante.

 

  • Conditions favorables à son développement 

En Europe, P. fulva est typiquement un champignon parasite des cultures sous abris où règnent de fortes hygrométries. Il y sévit plutôt à l'automne et en début d'hiver, et au printemps. Dans ces abris, les contrastes climatiques jour/nuit lui sont très favorables, ainsi que les temps couverts et peu lumineux. On le rencontre parfois en plein champ, à l'ombre des haies et lorsque les conditions sont humides. Il affectionne particulièrement les températures de l'ordre de 20 à 25°C et des ambiances humides, et son activité est limitée au-dessous de 11°C. En zones tropicales, il se manifeste surtout durant les périodes « fraîches », lorsque l'hygrométrie de l'air est élevée. Les fumures azotées excessives favorisent également la cladosporiose.

Dernière modification : 30/11/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
Fulvia_Tomate3
Figure 1
myco_fulva_tomate_DB_685_343
Figure 2
myco_fulva_tomate_DB_686_344
Figure 3
Cladosporiose-Tomate-WATT1
Figure 4